RCD DAR EL BEIDA

RCD DAR EL BEIDA

Agenda d’une transition apaisée vers une Algérie de paix, de liberté, de modernité et de progrès.

 

POUR UNE TRANSITION DE RUPTURE

La disqualification de l’élection du 18 avril 2019 clos le chapitre d’une période d’autoritarisme qui a instrumentalisé le désir de paix du peuple algérien après une décennie de terrorisme sanglant. En lui volant sa victoire contre le terrorisme, le système politique qui a déjà usurpé à notre peuple son triomphe du colonialisme, a tout fait pour brouiller les repères et détruire les ressorts qui ont constitué notre vivre ensemble dans la tolérance et la solidarité.

Le Mouvement du 22 février est ainsi la jonction entre les jeunes exaspérés par la hogra, la répression des libertés, les détournements ostentatoires des richesses nationales et l’exclusion du pays profond de la prise de décision depuis le premier jour de l’indépendance.

De fait, la mobilisation et la demande populaires n’ont pas pour objet de propulser un courant politique porteur d’une idéologie quelconque; la pluralité du mouvement de contestation en est l’autre preuve. C’est une expression unanime d’aspiration à vivre dans une Algérie de liberté, de justice et de progrès dans un système politique où la compétition politique transparente est la règle de l’accès et de l’alternance à la responsabilité. C’est ce nouveau départ que le RCD à mis en avant dans le processus qui a conduit à la réunion de Mazafran.

Il s’agit donc de répondre à cette exigence.

Sauf à vouloir détourner le mouvement de son objectif, tout patriote sincère ne peut prétendre que l’ampleur de la mobilisation et le contenu des revendications exprimées unanimement se réduiraient à des réformes conçues et pilotées par un sérail objet d’un discrédit populaire; encore moins chercher à doter cet extraordinaire éclosion démocratique d’une quelconque direction.

Partant de tous ces considérants, le RCD soumet à débat à toutes les forces politiques, aux forces vives et aux Algériennes et Algériens cet agenda d’une transition apaisée vers une Algérie de paix, de liberté, de modernité et de progrès.

I- Préalables

Démission du Chef de l’Etat;

Avant de partir, il renvoi son gouvernement et procède à la dissolution des deux chambres du Parlement et du conseil constitutionnel.

II Feuille de route et organes de la transition

La Haute instance de transition

Election d’une Haute instance dotée de tous les moyens pour piloter une phase de transition la plus courte possible.

Cette instance est constituée de 3 personnes issues exclusivement de la société civile. Elles seront élues par de grandes corporations comme le corps de la magistrature, l’Enseignement supérieur, les syndicats autonomes. L’âge des candidats est important pour gagner en crédibilité et en confiance; il sera de moins de 60 ans à la date de l’élection.

En plus d’incarner la fonction présidentielle, elle aura à engager des pourparlers avec les représentants des partis politiques, des syndicats autonomes et des personnalités pour convaincre et construire des compromis en vue de l’implication de tous dans ce processus de transition. Elle initie et supervise le processus de la transition de l’Armée vers une institution étatique relevant du gouvernement civil à l’instar de toutes les autres institutions. La nouvelle constitution qui sera soumise à référendum définira avec précision ses missions ainsi que celles des organes de sécurité intérieure et extérieure. La police politique étant le propre des dictatures est appelée à disparaître. La Haute instance se chargera aussi de restituer à la mémoire collective tous les symboles et sigles du combat du peuple algérien contre le colonialisme et de démanteler toutes les structures budgétivores.

Le Gouvernement de Salut National

Il est nommé par la Haute instance de transition. Il est composé de compétences nationales à l’exclusion de toute personne ayant une attache partisane. Il aura pour mission de gérer les affaires courantes. Il est en charge de la sécurité et de l’intégrité du pays à travers la présence en son sein d’une personnalité civile comme ministre de la défense nationale de plein exercice. Il promeut l’ouverture des médias et le caractère de service public du secteur.

L’instance nationale indépendante de l’organisation des élections

Présidée par une personnalité intègre nommée par la Haute instance de transition, elle fait appel à toutes les compétences. Elle est indépendante du gouvernement et, est dotée de tous les moyens pour accomplir sa tache de produire un fichier électoral incontestable et de définir les modalités du déroulement du scrutin du début jusqu’à la proclamation des résultats qui sont de son seul ressort et d’élaborer une loi électorale qui sera soumise à référendum le même jour que la nouvelle constitution.

Le Comité de la nouvelle constitution

Il est nommé par la Haute instance de transition. Il est composé de compétences nationales reconnues dans le domaine (constitutionnalistes, enseignants, membres de la société civile…).

Il a pour tâche de procéder à de larges consultations avec les partis politiques, les syndicats, la société civile, les personnalités nationales… Sa mission est de proposer la mise en place d’une organisation de l’Etat et un système politique fondé sur le multipartisme, l’élargissement des libertés et des droits humains et l’autonomie et l’équilibre des pouvoirs constituants avec comme objectif final :la garantie de l’alternance politique et démocratique au pouvoir. Une attention particulière doit être accordée à la garantie d’une indépendance effective de la justice et pour placer l’armée et les appareils sécuritaires sous contrôle démocratique.

L’élaboration du projet de nouvelle constitution ne doit pas dépasser le délai de deux mois.

Référendum populaire pour l’adoption de la nouvelle constitution et la nouvelle loi électorale.

Le projet de la nouvelle constitution et de la nouvelle loi électorale seront soumis à un référendum populaire avant la fin du mois de juin 2019.

Tous les membres de l’ensemble de ces structures de transitions ne peuvent se présenter aux premières élections pluralistes post transition.

III- Mesures d’apaisements

Libération de tous les prisonniers d’opinion. Et, pour assurer une transition apaisée, le gouvernement s’abstient de prendre toute mesure économique ou sociale qui peut avoir un effet négatif sur le pouvoir d’achat des larges couches sociales.

Des mécanismes transitionnels adéquats doivent être mis en place pendant cette phase de transition pour donner la parole aux victimes d’abus, de dépassements et de drames. Il s’agira ensuite de trouver les instruments et les moyens idoines pour la réparation et l’apaisement nécessaires. Après cette période de transition, dans son élan de construire un pays de modernité et de progrès, la liberté retrouvée, le peuple algérien saura trouver les instruments pour dépasser les drames qu’il a subi durant son histoire contemporaine.

IV Retour à la souveraineté populaire

A l’issu de ce processus, le calendrier électoral est mis en œuvre en vue de la mise en place de nouvelles institutions et l’élection de représentants du peuple dans un système où l’alternance au pouvoir est du seul ressort de la volonté populaire. L’élection du président de la République aura lieu avant la fin du mois d’octobre 2019. Les autres élections interviendront conformément à la nouvelle loi électorale. C’est le sens de ce nouveau départ.

 

Alger le, 27 mars 2019

Le RCD 


15/04/2019
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...عرض الأرسيدي

 

#القطيعة #بالانتقال #الديمقراطي

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إلغاء انتخابات 18 أفريل 2019 هو إسدال الستار على حقبة من الحكم التسلطي، استغل فيها تعطش الشعب الجزائري للسلم بعد عشرية من الإرهاب الدموي. وبعد أن سلب النظام السياسي من الشعب انتصاره على الإرهاب، مثلما سلب منه انتصاره على الاستعمار، عمل كل ما في وسعه لمحو المعالم وتدمير كل المقوّمات اللّي تضمن لنا العيش المشترك في ظل التسامح والتعاون.

تعتبر حركة 22 فيفري بمثابة همزة وصل بين شباب ذاقوا ويلات الحڤرة وقمع الحريات والنهب المكشوف للثروات الوطنية وتهميش الجزائر العميقة وإقصائها من صنع القرار منذ أولى أيام الاستقلال.

لقد تبيّن للجميع أن التعبئة والمطالب الشعبية المعبّر عنها لا ترمي إلى فرض تيار سياسي يحمل إيديولوجية بعينها. وما يدل على ذلك أيضاً التعددية اللّي يتميز بها الحراك الشعبي. وهو تعبير جماعي عن الرغبة في العيش في كنف الحرية والعدالة والتقدم وفي نظام سياسي تكون فيه المنافسة السياسية الشفافة قاعدة لاعتلاء مناصب المسؤولية والتداول عليها. تلكم هي الانطلاقة الجديدة التي تقدّم بها الأرسيدي في المسار الذي قاد إلى اجتماع مزفران.

المطلوب إذن هو الاستجابة لهذا المطلب.

ليس من حق أي وطني نزيه وصادق الإدعاء بأن حجم التعبئة ومحتوى المطالب المعبّر عنها جماعياً تتلخص في جملة من الاصلاحات يصيغها ويشرف عليها نظام منبوذ شعبياً، إلا إذا كانت نيته تحريف الحركة عن مسارها وغايتها. وما هوش ثاني من حق أي وطني السعي لتزويد هذا الانبعاث الديمقراطي الفريد بأي قيادة كانت.
وانطلاقا من هذه الاعتبارات، يعرض الأرسيدي على كافة القوى السياسية والقوى الحية وعلى كل الجزائريين والجزائريات، هذه الأجندة الخاصة ببحث السبل الكفيلة بتحقيق انتقال سلس نحو جزائر السلم والحرية والحداثة والتقدّم.

1- الشروط المسبقة
استقالة رئيس الدولة.
وقبل رحيله، يقيل الحكومة ويأمر بإجراءات حل البرلمان بغرفتيه، وكذا المجلس الدستوري.

2- خريطة طريق وهيئات انتقالية
الهيئة الانتقالية العليا
انتخاب هيئة عليا تتوفر على كل الوسائل لقيادة مرحلة انتقالية لأقصر مدة زمنية ممكنة.

تتكون هذه الهيئة من ثلاث (3) أشخاص ينبثقون حصرياً من المجتمع المدني. يتم انتخابهم من طرف أسلاك مهنية كبرى كسلك القضاة والتعليم العالي والنقابات المستقلة. ويكتسي سن المترشحين أهمية بالغة لكسب الثقة والمصداقية. بحيث يشترط أن يكون سن المترشح أقل من 60 سنة يوم الانتخاب.

بالاضافة إلى الوظيفة الرئاسة، يتعين على الهيئة أن تشرع في مشاورات مع ممثلي الأحزاب والنقابات والشخصيات الوطنية لإقناعها وبناء توافقات قصد تعبئة الجميع في العملية الانتقالية. تبادر الهيئة وتشرف على عملية انتقال الجيش وتحوّلها إلى مؤسسة من مؤسسات الدولة تابعة للحكومة المدنية على غرار بقية المؤسسات.

الدستور الجديد الذي سيعرض على الاستفتاء يحدد بدقة مهامها وكذلك مهام الهيئات الأمنية الداخلية والخارجية. أما البوليس السياسي الذي يعتبر من خصوصيات الأنظمة الشمولية فيجب حلّه نهائياً. تتولى الهيأة العليا أيضا باسترجاع كل رموز وعناوين كفاح الشعب الجزائري ضد الاستعمار وحفظها في الذاكرة الجماعية، كما يتعين عليها حل كل الهياكل المعروفة بالتهامها للميزانية العامة.

حكومة الخلاص الوطني

تتولى تعيينها الهيئة الانتقالية العليا. وتتكون من كفاءات وطنية تستثني أي شخص له ارتباط حزبي. مهمتها تصريف الأعمال. تسهر على ضمان أمن وسلامة الوطن من خلال تواجد شخصية مدنية فيها تشغل منصب وزير الدفاع الوطني. تعمل على ترقية الانفتاح الإعلامي وتضمن طابع الخدمة العمومية للقطاع.

الهيئة الوطنية المستقلة لتنظيم الانتخابات

تترأسها شخصية وطنية تتمتع بمصداقية تعيّنها الهيأة الانتقالية العليا. تستعين الهيئة بكل الكفاءات. تكون مستقلة عن الحكومة وتتوفر على كافة الوسائل لأداء مهمتها، ولإنشاء بطاقية انتخابية (القوائم الانتخابية) لا نزاع عليها وتحديد آليات اجراء الانتخابات من بدايتها إلى لحظة اعلان النتائج التي تكون من صلاحياتها. وتعمل أيضا على إعداد قانون انتخابات يعرض على الاستفتاء تزامنا مع مشروع الدستور.

لجنة الدستور الجديد

يتم تعيينها من طرف الهيئة العليا المستقلة. تكون مشكّلة من كفاءات وطنية معترف بها في الميدان (خبراء دستوريون، أساتذة، أعضاء في المجتمع المدني...)
تجري اللجنة مشاورات واسعة مع الاحزاب السياسية والنقابات والمجتمع المدني والشخصيات الوطنية... مهمتها تكمن في اقتراح إنشاء تنظيم للدولة ونظام سياسي مبني على التعددية الحزبية، وتوسيع نطاق الحريات وحقوق الانسان واستقلالية وتوازن السلطات المؤسّسة، غايتها السامية: ضمان التداول السياسي والديمقراطي على السلطة. على أن يولى اهتمام خاص بضمان استقلالية القضاء ووضع الجيش وكل أجهزة الأمن تحت الرقابة الديمقراطية.

مدة تحرير مشروع الدستور الجديد لا يجب أن تتعدى الشهرين.

الاستفتاء الشعبي الخاص بالمصادقة على الدستور الجديد والقانون الجديد للانتخابات
يُعرض مشروع الدستور الجديد والقانون الجديد للانتخابات للاستفتاء قبل نهاية جوان 2019.

لا يحق لأي عضو من أعضاء هذه الهيئات الترشح للانتخابات التعددية الاولى التي تلي المرحلة الانتقالية.

3- إجراءات تهدئة

إطلاق سراح كل سجناء الرأي. ولضمان فترة انتقالية هادئة، تمتنع الحكومة عن اتخاذ أي اجراء اقتصادي أو اجتماعي يكون له تأثير سلبي على القدرة الشرائية للشرائح الاجتماعية العريضة.

وضع ميكانيزمات انتقالية ملائمة لإعطاء الكلمة لضحايا التجاوزات والمآسي. إثر ذلك، ينبغي إيجاد الآليات المناسبة لتصليح الوضعيات وتهدئة الأمور.
بعد هذه المرحلة الانتقالية، وفي مسيرته نحو بناء جزائر حرة وعصرية ومتقدمة، بوسع الشعب الجزائري أن يجد طرقا وآليات لتجاوز المآسي التي عانى منها في تاريخه المعاصر.

4- الرجوع إلى السيادة الشعبية

في نهاية هذا المسار، توضع رزنامة انتخابية خاصة ببناء مؤسسات جديدة وانتخاب ممثلين عن الشعب في ظل نظام سياسي يكون فيه التداول على السلطة من صلاحيات الإرادة الشعبية. يكون انتخاب رئيس الجمهورية قبل نهاية أكتوبر 2019. وتجرى الانتخابات الأخرى حسب ما تنص عليه مواد قانون الانتخابات الجديد. وهذا هو المغزى من الانطلاقة الجديدة.

الجزائر، في 27 مارس 2019 
الأرسيدي

 
 
 

15/04/2019
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موعد 18 أفريل لا يكرس سوى الانتهاكات المتعدد&

 

لوائح المجلس الوطني المنعقد في أول فيفري2019 

 

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اجتمع المجلس الوطني للتجمع من أجل الثقافة والديمقراطية في دورة عادية يوم أول فيفري 2019 بالجزائر العاصمة. وناقش الأنشطة العضوية المتعلقة بالأهداف المحددة في المؤتمر الخامس للحزب. كما درس الوضع العام، على ضوء الانسداد السياسي الذي يعاني منه البلد وبناء على استدعاء الهيئة الناخبة للانتخابات الرئاسية المقررة في 18 أفريل.
فيما يتعلق بالأنشطة العضوية، يرى المجلس الوطني أن تنظيم جلسات الشباب التقدمي، والنساء التقدميات والمنتخبين المتقدمين، يشكل حلقة هامة في بناء إطار تنظيمي وتعبوي لقطاعات واسعة من المجتمع. ويتعين على هذه الهياكل أن تكون مفتوحة أمام الشباب والنساء الذين يكافحون من أجل إقامة مجتمع أساسه التقدم والتضامن والانفتاح.
وفيما يتعلق بالوضع العام، يرى المجلس الوطني أن المأزق التاريخي للنظام السياسي الذي يحكم البلاد منذ 1962، بمصادرة انتصار الشعب الجزائري على فرنسا الاستعمارية، يجب ألا يؤدي إلى الفوضى. لذلك، لابد قبل كل شيء من رفض تجديد الوضع الراهن وتزكية ميزان قوى ظرفي داخل نظام يتخبط في أزمة هيكلية. ويعتبر التجمع أنهما خياران من نفس المغامرة قد يؤديان في النهاية إلى فوضى خطيرة.
بالتركيز على الوضع الاجتماعي الاقتصادي المتأزم، وغياب الشروط اللازمة لوجود تنافس انتخابي نزيه وشفاف، وأزمة الثقة في المؤسسات التي أفقدتها مصداقيتها عقود من المحسوبية وانتشار الإحباط عند الشباب الذي لم يعد أمامه سوى طريق "الحرقة"، أعرب أعضاء المجلس الوطني بقوة عن الحاجة الملحة لانطلاقة جديدة كخيار لإنقاذ البلد.
إن مستوى الانحلال المؤسساتي والانحطاط الاجتماعي يمنعان في الوقت الحالي أي تعبئة كفيلة بتحقيق إعادة تأسيس متحرر من الاعتبارات الضيقة للعصب والدوائر السياسية التي قادت البلاد إلى الهاوية. فلا يوجد أن ترشح ولا أي شخصية ولا أي حزب قادر لوحده على تصحيح الوضع.
إن استبعاد الشعب من موعد 18 أفريل لا يكرس سوى الانتهاكات المتعددة للدستور، والإغلاق غير المسبوق للفضاءات السياسية والإعلامية والقمع الدائم للحريات.
إن المجلس الوطني للتجمع من أجل الثقافة والديمقراطية:
- يرفض هذه العملية الجديدة لتعيين رئيس دولة،
- يحذر من مغبة تصفية الحسابات بين الدوائر السياسية بواسطة المؤسسات،
- يكلف الأمانة الوطنية بوضع اللمسات الأخيرة على نداء لأوسع تجمع ممكن من أجل تعبئة المواطنين والقوى الحية للبلد حول ضرورة التخطيط لانطلاقة جديدة. انطلاقة تعيد الكلمة للشعب في دولة لن تكون فيه الحرية والأمن والمساواة في الحقوق وتكافؤ الفرص أوهاما.

الجزائر، أول فيفري 2019
المجلس الوطني للتجمع من أجل الثقافة والديمقراطية


02/02/2019
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Le rendez-vous du 18 avril 2019, un non événement !

 

Discours d’ouverture du président du RCD, Mohcine Belabbas, aux travaux du conseil national du 1° février 2019 

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Mesdames et messieurs Bonjour et bienvenus


Nous tenons ce conseil national presqu’une année après notre 5ème congrès et à l’orée du 30ème anniversaire de la fondation de notre parti : le RCD.
En cette double occasion, je tiens, en votre nom à toutes et à tous, à rendre hommage à tous ceux qui ont rejoint le Rassemblement pour militer sincèrement dans nos rangs dans le but de vaincre les peurs et porter haut et fort les luttes pour une Algérie de liberté, de justice, d’égalité en droits et de démocratie. Une Algérie débarrassée de la tutelle de l’autoritarisme et des idéologies importées, d’Orient ou d’ailleurs, qui ont attenté à notre souveraineté, à notre identité millénaire et plurielle et ont piégé le pays dans les méandres du sous-développement. 
Nous nous inclinons devant la mémoire de tous ceux qui nous ont quittés pour un autre monde. Le RCD continue de porter leurs combats et leurs espoirs, pour mieux les honorer.

Chers amis,
Voila une année que nous avons tenu notre dernier congrès. Vous étiez témoins de l’intensité des débats au sujet des questions tactiques pour construire notre parti. Je tire personnellement une fierté de ces échanges francs et sincères. Je ne pense pas que beaucoup de formations politiques soient outillées pour organiser et assumer de telles joutes.
Mais un parti, une fois son orientation clarifiée et adoptée par son congrès, c’est l’action ! Sinon nous resterons un cercle de discussion sans influence effective sur le quotidien et le futur de notre peuple.
Dans ce dernier congrès, nous avons décidé de créer des structures dédiées à des catégories ou des segments sociaux spécifiques. Il s’agit des Jeunes Progressistes, des Femmes Progressistes, des Elus Progressistes, des Parlementaires Progressistes et de l’Emigration Progressiste. Les Jeunes Progressistes ont tenu leurs assises, juste après le congrès. Depuis la rentrée sociale, en septembre 2018, nous avons mobilisé nos militants et nos sympathisants autour des thématiques de la participation politique et socioéconomique de la femme dans un colloque nord-africain et du droit du travail avec des universitaires et des représentants d’organisations syndicales. Dans le sillage de ces activités, les Femmes Progressistes se sont dotés d’un cadre pour prolonger, élargir et surtout repositionner le débat sur, et autour de la place de la femme. Pour le RCD, l’égalité en droits de tous les citoyens indépendamment de la couleur de la peau, de la langue maternelle ou du genre est un principe intangible. 
Durant cette même période, aussi, nos élus locaux se sont dotés de leur structure pour partager leurs expériences et appréhender au mieux les problèmes des citoyens dans leurs localités et rechercher les synergies et les solidarités pour prendre charge au mieux les doléances et les préoccupations des populations. Ce cadre des Elus Progressistes doit être un espace ouvert à la discussion et à la concertation. 
En attendant que nos amis de l’Emigration organisent leurs assises pour se doter d’un cadre qui centralise et valorise le potentiel important de cette catégorie de notre peuple en phase avec nos positions en faveur de la modernité et du progrès , les membres du conseil national auront à prendre connaissance des autres aspects de la situation organique dans le point prévu à cet effet dans l’ordre du jour de cette session.
Chers amis ;
L’impasse politique dans laquelle le régime a plongé le pays appelle de notre part efforts d’analyse, communication offensive, rassemblement solidaire et lucidité.
Depuis 2014, nous n’avons pas cessé d’alerter l’opinion publique et, par là même, les segments sains dans les organisations nationales et les institutions publiques sur le risque pour le pays d’avoir à affronter une situation de désordre aux conséquences irrémédiables. Les échecs des politiques publiques dans les domaines aussi essentiels dans la vie de la nation comme l’amorce d’un renouveau économique, la redistribution des richesses produites, l’effectivité de l’exercice des droits démocratiques ou la protection des droits fondamentaux des citoyens dont les droits sociaux sont partie intégrantes, sont autant de raisons d’un discrédit patent infligé à l’autorité publique par un absolutisme hors d’époque.
Cette situation est légitimement vécue par les populations comme une provocation et un défi à l’intelligence et à la raison de chacun dans la mesure où les moyens financiers pour une autre politique en faveur du développement et du progrès n’ont pas fait défaut durant près de vingt ans. A la place, le pouvoir de Bouteflika a joué pendant deux décennies la partition de la distribution d’enveloppes aux délinquants politiques ou dans des virées folkloriques dans les wilayate du pays. L’appareil judicaire est transformé en lessiveuse en tout genre pour blanchir les auteurs de détournement de deniers publics et de malfrats attitrés.
Ils sont connus de tous, je ne voudrais pas ressasser devant vous les chiffres vertigineux en dinars et devises engloutis par la machine de la corruption, les scandales couverts par l’administration et la justice, les octrois de chantiers hors des règles élémentaires du marché, un tribalisme assumé, les faits du prince attentant à la dignité de citoyens et de patriotes, l’humiliation et la saignée subies par le pays pour l’achat de la caution ou du silence des puissances étrangères et j’en passe…
L’exil des uns, la fuite des compétences et la harga des jeunes n’ont pas d’égal dans notre histoire contemporaine, y compris dans la décennie noire où beaucoup ont fui le pays pour échapper à la vindicte des groupes armées. D’aucuns estiment que cette politique de la terre brulée sert le pouvoir dans une sorte de soupape de sécurité pour se débarrasser de segments entiers de la jeunesse parmi les plus réfractaires à l’autoritarisme du système. L’organisation tardive d’une rencontre sur ce phénomène par le ministère de l’intérieur ne fait que conforter ce constat dans la mesure où le ministre ne trouve rien d’autre à dire que d’incriminer les réseaux sociaux ! Une manière de se disculper par une généralisation fatale du pire et de se défausser sur les réseaux mafieux transnationaux. 
Au-delà de l’échec dans le système de l’éducation, de la formation et d’une politique économique en panne de perspectives, la tragédie de la harga et le drame que vivent de nombreuses familles dans le silence doivent interpeler toutes les consciences.
Vous le savez et nous devons le dire, plusieurs pays autoritaristes facilitent le départ des jeunes cadres bien formés pour, à la fois, se débarrasser de candidats potentiels à la contestation démocratique mais aussi dans le but de nourrir des familles restées au bled par l’intermédiaire de ces exilés de luxe puisqu’il faut bien suppléer une économie nationale rongée par la corruption et le marché noir. Ce n’est pas un pouvoir bâti sur la rente avec une police politique qui veille au grain qui cracherait sur une telle aubaine. L’attrait qu’exerce la vie en France ou à Londres sur nos dirigeants, à tous les niveaux, qui y installent leur famille et la décision de s’y rendre pour le moindre bobo est l’autre pompe d’aspiration et de désillusions pour une grande partie de notre jeunesse qui ne croit pas à l’idée de disposer un jour d’un Etat dédié à la sécurité, au bien être et en l’espoir d’un destin maitrisé .

Chers amis,
Cette haine de soi qui semble être dans l’ADN du système est insufflée dans une école qui a brouillé et brouille toujours nos repères identitaires. Elle est insufflée par une politique de dévalorisation de nos cadres. Elle est insufflée par la caporalisation des organisations pour porter à leur tête des bouffons et des laquais. Elle est enfin insufflée par la mise à l’écart des patriotes et la promotion d’un personnel politique servile et cupide qui a rompu depuis longtemps avec le destin du pays. La meute qui s’agglutine devant le ministère de l’intérieur pour retirer les dossiers de candidature à l’élection présidentielle est un signe qui ne trompe pas sur le peu de considération que les citoyens portent à cette fonction et à toutes les institutions élues.
C’est l’autre bilan du système. Il est malheureusement plus dramatique que la faillite financière et économique.
C’est pour toutes ces raisons qu’aujourd’hui l’urgence pour le pays n’est pas de choisir entre reconduire un chef de l’Etat grabataire ou désigner un autre parrain en bonne santé pour gérer les équilibres claniques ou en créer d’autres à sa convenance ou à la convenance des plus forts.
Non ! Fidèle à ses principes, le RCD ne cessera pas de redire une évidence et une exigence patriotique élémentaire. Le système de la cooptation et de la fraude n’est pas seulement le fossoyeur de la démocratie, il est le système de l’exclusion et de a division. Il porte, à, termes, les germes de l’instabilité et de la fitna. Notre Rassemblement ne peut s’inscrire dans une démarche qui peut porter atteinte à l’unité de notre peuple. La compétition féroce entre les segments d’un même sytème ne doit pas déboucher sur le chaos. 
L’Algérie a besoin d’un nouveau départ ! 
Ni le coup de force de l’Armée des frontières, ni le coup d’Etat du colonel Boumediene appelé pompeusement « redressement révolutionnaire », ni le parti unique, ni la gestion du pseudo libéral Chadli, ni la reconnaissance forcée du pluralisme politique, ni la venue d’une personnalité aussi patriote et intègre comme feu Mohamed Boudiaf, ni les leçons de la décennie noire n’ont, au bout du compte, permis de prémunir notre pays de crises cycliques et d’échecs à répétition. Le quadruple quinquennat de l’actuel chef de l’Etat se termine comme il a commencé : dans une crise politique et morale qui risque à terme de déboucher sur des désordres qu’aucune force nationale, à l’intérieur ou extérieur du système, ne peut canaliser.
Sauf à croire à une malédiction congénitale, ce que notre histoire multimillénaire et récente récuse, aucun patriote ne peut accorder crédit à une volonté politique subite du pouvoir réel pour redresser le pays et remettre la souveraineté aux Algériennes et aux Algériens afin qu’ils puissent décider de leur sort. La crise profonde que le système traverse est une brèche que les forces patriotiques et de progrès doivent analyser non pas pour colmater les fractures qui le traversent mais pour refuser le statuquo et contraindre ce système à mettre sur la table une vraie discussion qui met à l’ordre du jour un nouveau départ pour le pays. Le problème en Algérie n’est pas de savoir quelle personne ou clan doit assurer la relève dans un système moribond mais d’ouvrir l’avènement de la construction d’institutions qui rendent au peuple algérien sa souveraineté. 
Le RCD est un parti démocratique, c'est-à-dire qu’il met au centre de l’organisation de la société, la liberté incluant la protection juridique et sociale par le biais de la consécration des principes d’égalité et de solidarité, le pluralisme politique et les mécanismes transparents d’alternance. Mais nous sommes aussi un Rassemblement de patriotes. Pour nous, l’heure n’est pas à l’engagement dans une opération électorale viciée mais au rassemblement le plus large pour jeter les bases d’une refondation institutionnelle qui garantit la stabilité sociale, la défense de l’intérêt général et la libre compétition politique. 
Avec un dispositif électoral qui a organisé et validé tant de fraudes et une administration qui a commis de multiples violations de la constitution, ceux qui prétendent porter et faire valoir l’avènement d’une politique qui répond aux aspirations du peuple à la justice et au progrès ne sont, au fond, que ceux qui aspirent à déloger les occupants du pouvoir pour s’installer dans le même moule. Ceux qui prétendent accéder au pouvoir dans la situation présente par des moyens réguliers, en plus d’accepter d’être perçus comme des pales copies de ceux qu’ils veulent remplacer, prennent le risque d’apparaître comme des imposteurs car ils abusent et détournent tous les acquis démocratiques visant à offrir au pays des institutions à la mesure des ambitions du peuple algérien pour satisfaire leurs ambitions. 
Certains diront que le réquisitoire que nous faisons de la gestion du pays est exagéré ou alors que c’est un discours de circonstance. En tant que membres du conseil national vous savez que rien n’est moins vrai. Nous avons donné du temps au temps. Nous nous sommes engagés dans des scrutins après d’âpres débats sur des considérations tactiques. A chaque fois nous avons analysé nos expériences en essayant d’en tirer les meilleurs enseignements possibles. C’est le RCD qui a exigé et obtenu que l’administration délivre sur place les procès verbaux des dépouillements des bureaux de vote. Nous avons constaté ensuite que cette avancée ne suffisait pas à enrayer les manipulations des résultats puisque l’administration (wilaya et ministère de l’intérieur) rédigeait des consolidés selon les instructions de la police politique. Plus tard encore, il a aussi fallu constater que les engagements solennels des dirigeants de l’institution militaire quand à la neutralité de l’Armée ont toujours été démentis par les faits.
En vérité, nous avons tout tenté pour donner le maximum de chance au régime de s’amender pour s’orienter vers une pratique de la compétition politique saine. Force est de constater que le système en place depuis le coup d’Etat du Caire de 1957 perpétré contre le CCE, n’est pas amendable. La crise de confiance est irréversible.
Vous vivez, nous vivons avec les populations pour savoir que la perte d’espoir touche de larges couches de notre peuple. Vous savez aussi que le désespoir nourrit la démission et l’aventurisme. Mais vous savez aussi que nous avons mené la bataille des législatives sous le slogan « Pour un nouveau départ pour l’Algérie. Vous savez aussi que le slogan de notre cinquième congrès est « un nouveau départ pour une Algérie de progrès ». Notre objectif n’est pas d’avoir raison mais d’accompagner, pas à pas, notre peuple dans la conquête de ses droits.
Cher amis,
Notre parti est né des luttes et de sacrifices de militants connus ou anonymes. Il n’a ni peur des stigmatisations des agents du système, ni de ses relais. Nous sommes fiers de notre autonomie de décision et nous refusons de semer des illusions. Notre discours a fini par imprégner la plupart des catégories sociales qui s’en saisissent pour se l’approprier. C’est notre objectif. Nous ne luttons pas pour protéger des droits d’auteur mais pour faire partager l’espoir et la pratique démocratiques. Les impostures d’agents fraichement mis en avant pour instrumentaliser ou se faire prévaloir de sacrifices de nos ainés et de nombreux militants politiques démocratiques ne sont que des artifices servant de relance, sous une forme ou une autre, à un système politique inopérant et antipatriotique.
Chers amis,
Je ne voudrais pas anticiper sur la nature de la décision que prendra notre conseil national sur l’échéance présidentielle d’avril prochain même si la deuxième session en a largement débattu en septembre dernier. Notre position doit être tranchée aujourd’hui. Le débat ne doit pas se focaliser uniquement sur la question binaire participation /boycott. Il nous appartient aussi, dans cette réunion, d’esquisser les grandes lignes d’une offre politique qui puisse faire sortir le pays des crises cycliques qu’il traverse depuis le faux départ de 1962.
Cela suppose un parcours politique sain fait d’abnégation de cohérence et de rigueur, c’est à dire un engagement loyal et résolu. Face à ce genre de challenges,nous ne sommes pas les moins pourvus. 
Bienvenue à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont disposés à entendre une banale réalité : on ne peut pas sauver, à la fois, le système et l’Algérie.


Mohcine Belabbas
Alger le 1° février 2019


02/02/2019
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الرجوع إلى مصادرة سيادة الشعب : RCD-ال

بيان للأمانة الوطنية

 
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عقدت الأمانة الوطنية للحزب اجتماعها الشهري العادي في 4 جانفي 2019 بالجزائر العاصمة. خلال هذا الاجتماع، تم التطرق إلى النشاطات العضوية للأمناء الوطنيين، وانتخابات مجلس الأمة التي جرت في نهاية عام 2018، وإطلاق حملة الانخراط وإعادة الانخراط، كما تناول الوضع العام في البلد.
ولقد دعت الأمانة الوطنية أعضاءها إلى مواصلة العمل على دعم الفروع الجديدة بما يسمح للتجمع من أجل الثقافة والديمقراطية بتعبئة أفضل وأكثر فعالية لمناضليه في مختلف أشكال النضال الاجتماعي وتوسيع نطاق نفوذه داخل القطاعات النشطة من أجل توعية أفضل للمواطنين بمختلف المحطات المبهمة التي تلوح في الأفق. في معاقلنا التقليدية، بيّنت انتخابات مجلس الأمة التي جرت في 29 ديسمبر أنه بمقدورنا أن نشكّل قوة تجديد حقيقية في وقت كانت بعض القوى السياسية غارقة في تحالفات غير معلنة وكان المال القذر والإدارة يتناوبان لتعفين المناخ السياسي والاجتماعي أكثر مما كان متعفنا. 
وفي الوقت الذي انكشف زيف كل الوعود بالإصلاحات، آثرت الحكومة اللجوء إلى طبع النقود بلا حسيب ولا رقيب، محاولة منها لسد كل أنواع العجز ودعم الميزانيات بشكل اصطناعي، متظاهرة بتحفيز النشاط الاقتصادي بعيدا عن كل تسيير عقلاني ومسئول. وفي ظل هذه الظروف، فإن التراجع المستمر لاحتياطي الصرف المستنزف بمستوى الواردات الذي يستحيل مراجعته خوفا من تعرّيض السلم الاجتماعي للخطر، وبالإضافة إلى استحالة صعود سعر البرميل فوق 100 دولار (الذي لا مناص منه لاستعادة نوع من التوازن المالي)، بات يعرّض البلد لاضطرابات لا مفر منها.
يضاف إلى هذه الحصيلة الاقتصادية الكارثية حصيلة سياسية لتفرّدٍ في الحكم امتد عشرين سنة أدخل البلاد من جديد في طريق مسدود. وهذا يكوّن لدينا فكرة عن مدى لامسؤولية السلطة الفعلية في إصرارها على الإبقاء على الوضع القائم الذي هدّ أركان البلد واستنزفها. وأمام حالة التفسخ والانحلال التي تنخر مؤسسات البلد، والخراب الذي أصاب الهيئات السياسية في صميمها وتدمير كل الوسائط الممكنة، فإن تنظيم انتخابات رئاسية بأرانبها وتزويرها المنهجي لم يعد كافياً لضمان تجديد النظام السياسي. فهذا السيناريو المشئوم أصبح الآن واضحاً. يجب تخدير الخلايا الحية التي لا تزال نشطة في النسيج الاجتماعي وإقصاء الشعب من العملية الانتخابية بالعنف. لهذا صار السجن التعسفي والانتهاك المتكرر للدستور والقوانين السارية، والتوظيف المفضوح لجهاز العدالة، بمثابة القاعدة في وجه أي مواطن ثائر ومستاء من كل هذه "الحقرة" والاستخفاف ومظاهر الاشمئزاز التي تستفز أحاسيسه.
إن الانحراف الشمولي الذي يراد منه حرمان الشعب الجزائري من مناقشة البرامج السياسية، هو الذي أوجد هذه العروض السخيفة والتهريجية التي تدعوا تارة إلى تأجيل الانتخابات المقررة في أفريل 2019، وتارة أخرى إلى تنظيم ندوات توافق وتنسب لرئيس الدولة، على حين غرة، نية إرساء الديمقراطية... وفي إطار هذه الاستراتيجيات التمويهية التي ترمي إلى تنظيم انتخابات مغلقة، سواء كان مع التجديد لبوتفليقة أو بدونه، فإن ردود فعل قائد أركان الجيش الشعبي الوطني الانتقائية لا تساعد على طمأنة المواطنين حول حياد الجيش إزاء كافة القوى السياسية. إن هذه العادة الجزائرية الراسخة المتمثلة في الاستنجاد بقيادة الجيش في ظروف الأزمة هي نتاج تاريخنا المسدود. إن التخلص من هذه العقدة أو المتلازمة، متلازمة ستوكهولم، يقتضي أولاً أن يترك الأمر للسلطة التنفيذية بالاستجابة لهذه المطالب إذا رأت ذلك ضروريًا.
لا يحق تجاهل تصريحات أطراف غير رسمية، وإشهار عنوان حياد الجيش إزاء الآخرين "بكل لباقة"، ثم اللجوء بعد ذلك إلى استعمال لغة الإنذار بل والتهديد ضد استفسارات عبّر عنها البعض. إن الخرجة الأخيرة لقائد هيئة الأركان تعبّر عن كل شيء إلا عن موقف حياد جمهوري. وإن الأبواق الإعلامية التي تستغل هذا الموقف الذي يستهدف خيارًا محددًا، لا يسعها أن تكون عفوية في نظام يلاحق أدنى هفوة على شبكات التواصل الاجتماعية. فبقدر ما كان الاستجواب الذي وجّهه ضابط سامي متقاعد مفاجئاً لسرعته وحدّته، يثير الصمت الذي رافق ضابطا آخر مقرّبا من دوائر الرئاسة تساؤلات.
نتذكر أنه في عام 2004، كان قائد الأركان قد أكد بشكل رسمي وعلني أن الجيش ليس لديه مرشح، قبل أن يكذّبه التزوير الذي ندد به جميع المراقبين، وقبل أن يُعزل بعد ذلك من منصبه. ومنذ ذلك الحين، لا تزال المؤسسة العسكرية تجد صعوبة لإضفاء مصداقية على تصريحاتها المتكررة التي تعد بحيادها في المنافسات السياسية.
إن الأمانة الوطنية للتجمع تعرب عن انشغالها العميق من الرجوع إلى مصادرة سيادة الشعب في مراحل تاريخية تحاول فيها الأنظمة الأكثر انغلاقاً تطبيق الشفافية في العمليات الانتخابية. إن هذا الاستحقاق الدستوري هو موعد لتصفية الحسابات بين الفصائل التي يحرّكها السعي للتحكم في الريع وإدامة نظام الامتيازات. ومرة أخرى، يدعو التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية إلى التعقل ويدعو المواطنين إلى توخي اليقظة في هذا الظرف السياسي الذي تحاول فيها الاستفزازات وحملات التضليل الإعلامية والدعائية إعادة عجلة الزمن إلى الخلف لإحياء نظام حكمت عليه أفعاله وتطور الأعراف السياسية.
على الصعيد الإقليمي، اطلعت الأمانة الوطنية عل مضمون رسالة موجهة من حزب التقدم والاشتراكية المغربي إلى مناضلي التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية، وصادقت على ردّها الموجّه لأصدقائنا المغاربة. وسيتم نشر هذه المراسلة قريباً.

 

الأمانة الوطنية للتجمع من أجل الثقافة والديمقراطية

الجزائر، في 04 جانفي 2019

 


05/01/2019
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L’Algérie, un pays dans l'impasse au pluriel !

COMMUNIQUE DU SECRÉTARIAT NATIONAL DU 04 JANVIER 2019

Le secrétariat national du parti a tenu sa réunion mensuelle ordinaire, le 04 janvier 2019 à Alger. Lors de ce rendez-vous, le point a été fait sur les activités organiques des secrétaires nationaux, les sénatoriales de la fin d’année 2018, le lancement de la campagne de ré-adhésions et d’adhésions et l’état du pays en général.

Le secrétariat national a invité ses membres à poursuivre le travail de consolidation des nouvelles sections pour permettre au RCD de mieux déployer la présence de ses militants dans les luttes sociales et élargir son influence au sein des segments agissants afin de mieux sensibiliser les populations devant les différentes étapes qui se profilent dans l’opacité. Dans nos fiefs traditionnels, le scrutin sénatorial du 29 décembre a démontré que nous pouvons être un véritable segment de recomposition au moment où des forces politiques s’abiment dans des alliances non assumées et que l’argent sale et l’administration se relaient pour dégrader davantage un climat politique et social déjà préoccupant.

Alors que le pays est rattrapé par des promesses non tenues de réformes, le gouvernement recourt sans retenue à la planche à billets pour combler artificiellement les déficits de tout genre et alimenter les rallonges financières, simulant ainsi un élan irresponsable vers une activité économique aux antipodes de toute gouvernance rationnelle. Dans ces conditions, la baisse tendancielle des réserves de change prises en tenaille par un niveau d’importation incompressible, sauf à prendre le risque de compromettre la paix sociale, et la quasi impossibilité de voir un prix du baril au-dessus de 100 dollars (condition minimale pour espérer retrouver un équilibre budgétaire) expose et prépare le pays à des désordres inévitables.

A ce bilan économique désastreux s’ajoute un bilan politique d’un règne de 20 ans sans partage qui replonge le pays dans l’impasse. On mesure alors le degré d’irresponsabilité du pouvoir réel dans la volonté de maintenir un statuquo qui a déjà ébranlé, saigné et miné le pays. Devant l’état de délabrement des institutions du pays, la dévastation des corps politiques et la destruction des espaces d’intermédiation, l’organisation d’une présidentielle avec ses lièvres et son bourrage systématique des urnes ne suffit plus à assurer la reconduction du système politique. Ce sinistre scénario est désormais clair. Il faut anesthésier les vitalités qui demeurent actives dans le tissu social et exclure violemment le peuple de la consultation. Emprisonnements arbitraires, viols répétés de la Constitution et des lois en vigueur, instrumentalisation éhontée de l’appareil judiciaire tendent à devenir la règle face à des citoyens révoltés et médusés devant tant de hogra, de cynisme et de désinvolture désormais vécues comme autant de provocations.

La dérive totalitaire qui consiste à priver le peuple algérien d’un débat sur les programmes politiques donne lieu à des offres de service burlesques ou à des agitations tendant tour à tour à reporter le scrutin d’avril 2019, organiser des conférences d’entente ou prêter l’intention au chef d’Etat d’un désir subit de démocratisation…Dans ces stratégies de diversion visant à organiser une élection en vase clos, avec ou sans la reconduction de Bouteflika, les réactions sélectives du chef de l’état-major de l’Armée nationale populaire ne travaillent pas à rassurer les citoyens sur la neutralité de l’armée vis-à-vis de tous les acteurs politiques. La tradition, toute algérienne, d’interpeller le commandement de l’armée dans des situations d’impasse ou de crise est le produit de notre histoire bloquée. Rompre avec ce syndrome de Stockholm c’est d’abord laisser le soin au pouvoir exécutif de se charger de ces sollicitations s’il le juge nécessaire.

On ne peut pas passer sous silence les propos d’acteurs non institutionnels, invoquer « courtoisement » la neutralité de l’armée vis-à-vis des autres et recourir au rappel à l’ordre, voire à l’invective, les préoccupations exprimées par certains. La dernière sortie du chef d’état-major indique tout sauf une attitude de neutralité républicaine. Les relais médiatiques qui exploitent cette réaction ciblant une option précise ne peuvent relever du hasard dans un système qui traque le moindre écart sur les réseaux sociaux. Autant l’interpellation adressée à un officier supérieur à la retraite surprend par sa célérité et sa fermeté, autant le silence qui a accompagné un autre officier proche du cercle présidentiel interpelle.

En 2004, le chef d’état-major avait solennellement et publiquement assuré que l’armée n’avait pas de candidat, avant d’être démenti par une fraude dénoncée par tous les observateurs puis démis de ses fonctions. Depuis, l’institution militaire peine à donner crédit à ses déclarations récurrentes promettant sa neutralité dans les compétitions politiques.

Le secrétariat national du Rassemblement exprime sa plus vive préoccupation face à la reconduction de la confiscation de la souveraineté du peuple dans des phases historiques où les systèmes les plus fermés s’essaient à la transparence des opérations électorales. Ce rendez-vous constitutionnel donne lieu à des règlements de comptes entre factions toutes mues par le contrôle de la rente et la perpétuation du système des privilèges. Une fois de plus, le RCD appelle au discernement et invite les citoyens à la vigilance dans une séquence politique où des provocations et une désinformation propagandiste tentent de remonter le temps pour relancer un régime condamné par son bilan et l’évolution des mœurs politiques.

Sur le plan régional, le secrétariat national a pris connaissance du contenu d’une lettre du PPS marocain adressée aux militants du RCD, et a adapté sa réponse à nos amis marocains du Parti du progrès et du socialisme. Cette correspondance sera incessamment rendue publique.

Le Secrétariat national du RCD

Alger le 04 janvier 2019


05/01/2019
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Travaux constitutifs du congres de femmes progressistes RCD

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Allocution de Mohcine Belabbas, au congrès constitutif des femmes progressistes

Mesdames et Messieurs Bonjour

 

Permettez-moi d’abord de saluer votre engagement et votre mobilisation pour la deuxième fois en l’espace de deux mois pour venir en si grand nombre assister à ce congrès après avoir fait l’actualité durant le colloque international sur la promotion de la participation politique et socio-économique de la femme nord-africaine, le 15 septembre dernier.

Comme vous le savez déjà, l’objet de ce congrès est la mise en place de l’instance des femmes progressistes décidée par le dernier congrès du parti. Une instance dont la mission est d’œuvrer à organiser les luttes pour impulser des combats en faveur de l’égalité en droit et pour la fin des discriminations sexistes. Dans l’immédiat cela passe par une meilleure participation dans toutes les instances décisionnelles au sein de notre parti afin d’arracher une plus grande représentation politique des femmes lors des différentes élections dans le pays. La visibilité des femmes dans la vie publique à l’échelle locale, régionale et nationale est une bataille importante. Car il faut bien admettre que les femmes sont très peu représentées au niveau des postes de responsabilité en politique et que les partis politiques dont le nôtre doivent constituer des locomotives pour faire évoluer la situation positivement et en finir avec l’insultante représentation symbolique à laquelle le système politique nourri aux sources conservatrices et rétrogrades a cloitré plus de la moitié de la population algérienne.

Votre organisation aura peu de chance de peser sur le cours des événements si elle ne consacre pas l’essentiel de son énergie pour intervenir sur le terrain. Il s’agit donc aussi pour cette nouvelle instance d’initier et de participer à l’élaboration des politiques sur les difficultés et les enjeux sociaux et économiques qui concernent la vie des femmes. Dans cette optique, le volet de la sensibilisation qui a pour objectif de faire progresser la prise de conscience collective dans le sens de l’égalité et de la justice doit être encadré, suivi et évalué régulièrement.

Nous devons agir dans le sens de la conquête de l’égalité dans la vie politique, au cœur du monde du travail dans le secteur de l’Etat et dans le secteur privé. C’est la condition pour faire avancer l’égalité dans la société et la vie sociale en particulier. Vous savez bien que ce ne sont pas des paroles en l’air ou de circonstances. C’est bel et bien notre projet de société. Nous parlons ouvertement de nos objectifs et de notre vision. Nos adversaires ne se trompent pas quand ils nous accusent de vouloir bousculer l’ordre injuste et rétrograde qui condamne la femme à n’être qu’une mère ou une épouse et non une citoyenne en premier lieu. Au RCD la liberté de débattre de tous les sujets est un fondement du Rassemblement, cela ne vaut que si nous transférons cette liberté dans la vie publique. C’est une partie de votre mission.

Pour cela vous avez la mémoire de la nation et les expériences universelles qui plaident pour l’abolition d’une citoyenneté de seconde zone. Il est en effet prouvé et admis depuis longtemps qu’une représentation équilibrée des femmes et des hommes dans les centres de décision et dans la conduite des regroupements humains est une condition nécessaire à une démocratie responsable et efficace. C’est également un atout pour la prospérité économique. Il n’y a pas de société développée, prospère et qui pérennise son rang construite sur la discrimination entre les hommes et les femmes. Il ne peut y avoir de société qui rentre par effraction dans le développement et le progrès ; c’est la citoyenneté et la garantie de l’application des mêmes lois pour tous qui libèrent les énergies et le génie des populations.

Chères amies

Cette rencontre constitue un autre moment fort dans la vie du parti. Faisons en sorte qu’elle le soit pour le pays d’autant plus qu’elle intervient à la veille de la célébration de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Nous savons tous que cette question est douloureuse pour de nombreuses femmes, elle est même érigée en tabou dans notre société par un ordre patriarcal reconduit par les forces du conservatisme qui alimentent un système aussi bigote que régressif.

C’est une question taboue parce que les victimes subissent d’autres violences, bien que symbolique, qui sont plus dures à supporter. Il s’agit justement de la pression de l’entourage, la honte et le regard des autres membres de la société. Bien qu’une loi ait été votée pour punir les auteurs des crimes, les femmes victimes dans la majorité des cas ne saisissent pas la justice. Si une loi est une avancée, elle ne peut suffire pour combattre un tel fléau si on n’intervient pas en amont sur l’environnement. Il est primordial de s’attarder sur la prévention en faisant jouer un rôle progressiste pour l’école et promouvoir un espace médiatique tolérant ; c'est-à-dire l’exacte contraire des abus et des intolérances que véhiculent beaucoup de médias. Dans cette longue lutte, le chômage massif des femmes, la pauvreté et la précarité participent pour alimenter la fragilité de cette frange de la société et la reproduction d’un modèle de famille qui opprime la femme.

Pour ma part je considère que le maintien de ce système rétrograde est le fait des choix du pouvoir. Je suis convaincu à travers mes visites et mes contacts dans toutes les régions du pays que la société est aujourd’hui mûre pour une égalité en droits entre les femmes et les hommes, et que la mobilisation de toutes nos énergies permettra de faire reculer tout ce qui s’y oppose encore à cette émancipation.

Vous avez les moyens de faire bouger les choses, nous avons les moyens de faire évoluer la situation. Chacune d’entre vous peut participer à son niveau d’abord en partageant nos idées, nos luttes et nos victoires et ensuite en vous rendant plus audibles et plus visibles. Ce n’est pas parce que ceux qui s’opposent à l’émancipation des femmes se font plus bruyants et plus visibles qu’ils sont automatiquement plus nombreux. Non, ils profitent de la démission de l’Etat, et des élites ainsi que des moyens des forces obscurantistes qui défendent d’abord leurs positions économiques. Ils profitent de toutes nos hésitations, j’allais dire de notre lâcheté collective.

Chères amies

Le combat pour l’égalité en droits et la fin de la discrimination est éminemment politique. En ce sens où il vise à un rééquilibrage dans la redistribution de la richesse nationale produite et dans les rôles des acteurs sociaux. Le RCD est un parti nait des luttes démocratiques pour prolonger la lutte pour la libération nationale.

Notre pays est aujourd’hui dans une phase critique. Le système politique qui a usurpé l’indépendance nationale a saigné le pays de ses richesses naturelles et de ses ressources humaines. Ces vingt dernières années ont été particulièrement effroyables, elles ont accentué la fuite des cadres, des étudiants algériens et des jeunes entamée dans les années 90 par la horde terroriste. Ces deux décennies ont vu aussi une extraction effrénée de nos ressources naturelles, en premier lieu des hydrocarbures qui sous prétexte de financer le développement ont, en grande partie, servi au maintien des équilibres politiques dans le système par la corruption et l’achat des consciences mais aussi à monnayer une forme de légitimité aux yeux des grandes puissances. Ce constat ruineux complique toute sortie de crise.

Notre rôle n’est pas de faire uniquement ce constat. Nos alertes quant aux dérives et fausses solutions conçues dans les laboratoires du système pour écarter le peuple algérien de la décision ont à chaque moment été accompagnées de propositions et à diverses périodes d’actions. Je ne dis pas cela pour prendre acte mais pour affirmer haut et fort que des solutions existent et que la perte d’espoir est précisément l’objectif poursuivi par le pouvoir pour promouvoir le binôme morbide du statu quo ou le chaos. Les entraves que subit la justice, les atteintes aux libertés et la violation des lois par ceux là mêmes qui les promulguent consacrent aujourd’hui l’arbitraire.

A moins de cinq mois des élections présidentielles, aucune lueur n’est venue éclaircir le brouillard qui assombri le devenir immédiat de notre pays. A défaut de débat sur les conditions d’organisation de cette élection, sur des visions d’avenir pour rompre avec l’échec et l’autoritarisme, sur des projets et propositions de sortie de crise, nous assistons un étalage public des luttes d’influence entre dirigeants sans légitimité et sans envergure. Leur objectif est de faire perdurer la culture politique ancrée chez les hommes du système qui fait que le chef de l’Etat doit être choisi en amont du scrutin et non pas légitimé par le sacre du suffrage universel pour donner au pays un exécutif fort.

Le temps est à la vigilance et à la participation de toutes les Algériennes et de tous les Algériens dans les mobilisations et luttes pacifiques pour les libertés publiques et syndicales afin de renforcer les segments d’émancipation et de progrès.

La remobilisation des femmes dans le combat politique est une condition pour le changement. Leur implication a de tous temps été décisive. Leur résistance durant les années de terreurs terroriste avait permis de relancer l’espoir et de hâter la victoire. Je suis convaincu qu’aujourd’hui aussi leur apport sera décisif pour faire sortir le pays de la crise qui s’est abattu sur le pays et qui s’aggrave de jour en jour à cause de l’entêtement des clans du pouvoir dont les luttes sont désormais sur la place publique à sauver le système au détriment de l’Algérie.

Merci de votre attention et bon courage dans vos travaux.

 

Mohcine Belabbas
Président du RCD

 

25/11/2018
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RCD-مؤتمر التأسيسي للنساء التقدميات ال

 

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كلمة محسن بلعباس في المؤتمر التأسيسي للنساء التقدمّيات

 

سيّداتي وسادتي، مرحباً بكم،

بادئ ذي بدء، اسمحوا لي أن أحيّ تجنّدكم للمرة الثانية في ظرف شهرين من خلال حضوركم في هذا المؤتمر بأعداد كبيرة بعدما صنعتم الحدث خلال الملتقى الدولي حول ترقية المشاركة السياسية والاجتماعية والاقتصادية للمرأة في شمال إفريقيا، المنعقد يوم 15 سبتمبر المنصرم.

كما تعلمون، فإن الغاية من تنظيم هذا المؤتمر هو إنشاء هيئة النساء التقدميّات التي أقرّها المؤتمر الأخير للحزب. هيئةٌ مهمتها العمل على هيكلة الأنشطة النضالية والسعي لفرض المساواة في القانون والقضاء على التمييز الجنسي. على المدى القصير، يمكن أن يتحقق ذلك بفضل مشاركة أوسع على مستوى جميع هيئات صنع القرار داخل حزبنا من أجل انتزاع أكبر تمثيل سياسي للمرأة في مختلف الاستحقاقات الانتخابية في بلدنا. إن إبراز مكانة المرأة في الحياة العامة على الأصعدة المحلية والجهوية والوطنية، يعتبر معركة مهمة. لأنه يجب الاعتراف بأن المرأة تحظى بتمثيل ضعيف جدا على مستوى مناصب المسؤولية في السياسة وأن الأحزاب السياسية، ومن ضمنها حزبنا، ينبغي عليها أن تكون القاطرة التي تقود هذه المسيرة من أجل ترقية دور المرأة ووضع حد للتمثيل الرمزي المهين الذي يسجن فيه النظام السياسي المشبع بالأفكار المحافظة والرجعية أكثر من نصف سكان الجزائر.

سوف لن يكون لمنظمتكم فرص كبيرة للتأثير على مسار الأحداث إذا لم تكرّس جل طاقتها للعمل في أرض الميدان. لذلك يتعين على هذه الهيئة الجديدة أيضا أن تشرع في وضع خطط تحصر الصعوبات والرهانات الاجتماعية والاقتصادية التي تهم حياة المرأة. ومن هذا المنظور، لابد من تأطير جانب التوعية الذي يهدف إلى النهوض بالوعي الجماعي بالمساواة والعدالة، ومتابعته وتقييمه بشكل منتظم.

علينا بالعمل من أجل تحقيق المساواة في الحياة السياسية وداخل عالم الشغل بقطاعيه العمومي والخاص. وهذا شرط لابد منه لإقامة المساواة في المجتمع والحياة الاجتماعية على وجه الخصوص. تدركون أنني لست بصدد إطلاق كلمات في الهواء أو كلمات تقال في المناسبات، بل إنه مشروع المجتمع الذي نؤمن به. نحن نتحدث بكل صراحة عن أهدافنا ورؤيتنا. ولا يخطئ خصومنا عندما يتهموننا بالرغبة في قلب النظام الجائر والرجعي الذي يقمع المرأة وينظر إليها كأم أو كزوجة فقط وليس كمواطنة في المقام الأول. إننا في التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية، نعتبر أن حرية المناقشة حول كافة المواضيع أساس من أسس الحزب، وهذا لا قيمة له إلا إذا نقلنا هذه الحرية إلى الحياة العامة. وهذا يعتبر من ضمن الرسالة المنوطة بكم.

وفي هذا الإطار، لديكم ذاكرة الأمة وأمامكم التجارب العالمية التي تدعوا إلى إلغاء المواطنة من الدرجة الثانية. ولقد اتضح منذ زمن طويل أن التمثيل المتوازن بين النساء والرجال في مراكز صنع القرار وفي إدارة المجتمعات البشرية شرط أساسي وضروري لإقامة ديمقراطية مسؤولة وفعّالة. مثلما يعتبر عاملا مساعدا لتحقيق الازدهار الاقتصادي. لا يوجد مجتمع مبني على التمييز بين الرجل والمرأة وحقق التطور والازدهار وحافظ على مكانته. وليس هناك مجتمع حقق التنمية والتقدّم بالقوة، بل المواطنة وضمان تطبيق القوانين نفسها على الجميع هما اللذان يحرّران الطاقات وعبقرية الشعب.

صديقاتي العزيزات،

يشكّل هذا اللقاء محطة هامة أخرى في مسيرة الحزب. لنجعلها محطة هامة أيضا للوطن بأسره، لاسيما وأنها تتزامن مع الاحتفال باليوم العالمي لمناهضة العنف ضد المرأة. كلنا نعرف أن هذه القضية مؤلمة بالنسبة للعديد من النساء، بل أصبحت من الطابوهات في مجتمعنا، فرضها نظام قائم على الأبوية ودأبت القوى المحافظة التي تغذي النظام المتعصب والمتخلف على إعادة انتاجه. وأصبحت من الطابوهات كذلك لأن الضحايا يعانين من عنف آخر، ولو أنه رمزي، يصعب تحمله. ويتعلق الأمر بضغط المحيط والإحساس بالعار ونظرة بقية أفراد المجتمع. وبالرغم من صدور قانون يعاقب مرتكبي الجرائم، إلا أن الضحايا من النساء في معظم الحالات لا يبلغن العدالة. لن يكفي قانون لمحاربة مثل هذه الآفة إذا لم يكن هناك في المراحل الأولى عمل يؤثر على المحيط. لهذا تتجلى أهمية الوقاية من خلال الدور التقدمي الذي يتعين على المدرسة أن تقوم به وبخلق فضاء إعلامي متسامح، على النقيض تماما من الانتهاكات وأشكال اللاتسامح التي تتداولها الكثير من وسائل الإعلام. في هذه المعركة الطويلة، تساهم البطالة الجماعية عند النساء والفقر في تغذية هشاشة هذه الفئة من المجتمع وفي إعادة انتاج النموذج العائلي الذي يضطهد المرأة.

من جهتي، أرى أن الإبقاء على هذا النظام الرجعي هو نتيجة لخيارات السلطة. وأنا من خلال زياراتي واتصالاتي في جميع أرجاء البلد مقتنع بأن المجتمع اليوم ناضج ومتقبل للمساواة في الحقوق بين المرأة والرجل، وبأن تعبئة جميع طاقاتنا سيسمح لنا بدحر كل ما لا يزال يقف في وجه هذا التحرر.
لديكن الإمكانيات لتحريك الأمور، ولدينا الإمكانيات لتغيير الوضع. وبإمكان كل واحدة منكن في مستواها أن تشارك بنشر أفكارنا وتحمل نضالاتنا وانتصاراتنا ومن خلال الاحتكاك بالناس والتفاعل معهم. ليس إن ضجيج أولئك الذين يعارضون تحرير المرأة وظهورهم الكثير لا يعني أنهم أكثر عددا. لا، بل هم يستغلون تقاعس الدولة والنخب. زيادة لتوفر القوى الظلامية على الوسائل المادية التي تسمح لها بالدفاع عن مصالحها الاقتصادية قبل أي شيء آخر. إنهم يستغلون كل أشكال تردّدنا، حتى لا أقول جبننا الجماعي.

صديقاتي العزيزات،

إن النضال من أجل المساواة في الحقوق وإنهاء التمييز هو نضال سياسي بامتياز، لكونه يهدف إلى إعادة التوازن في توزيع الثروة الوطنية المنتجة وفي أدوار القوى الاجتماعية الفاعلة. إن الأرسيدي حزب ولد من رحم النضال من أجل الديمقراطية امتداداً للنضال من أجل التحرر الوطني.
يمر بلدنا اليوم بمرحلة حرجة. إن النظام السياسي الذي صادر الاستقلال الوطني استنزف البلاد من ثرواتها الطبيعية ومن مواردها البشرية. لقد كانت السنوات العشرين الأخيرة مدّمرة، فقد زادت من هجرة الإطارات والطلبة الجزائريين والشباب التي افتتحها الإرهاب الوحشي في التسعينات. كما شهد العقدان الأخيران استنزافا لمواردنا الطبيعية، ولاسيما المحروقات، بحجة الدفع بعجلة التنمية، ولكنها في الحقيقة وظفت للحفاظ على التوازنات السياسية داخل النظام عن طريق الرشوة وشراء الذمم، ولشراء نوع من الشرعية لدى القوى العظمى من جهة أخرى. إن هذا الوضع الكارثي يعقـّد أي محاولة للخروج من الأزمة.

إن دورنا لا يكمن فقط في معاينة الوضع. كل تحذيراتنا من الانحرافات والحلول الخاطئة التي تعدّ في مخابر النظام لإبعاد الشعب الجزائري عن القرار، كانت دائماً مصحوبة باقتراحات وفي كثير من الأحيان بمبادرات. ولا أقول ذلك من باب التذكير فحسب، وإنما للتشديد على أن الحلول موجودة وأن اليأس هو تحديدا الغاية التي تسعى السلطة للوصول إليها لفرض الخيار المقيت بين القبول بالوضع الراهن والفوضى. إن العراقيل التي تعاني منها العدالة، والمساس بالحريات، وانتهاك القوانين من قبل أولئك الذين سنّوها بأنفسهم، كل ذلك يكرّس حالة التعسف.

قبل أقل من خمسة أشهر من الانتخابات الرئاسية، لا نرى بصيصا من النور يشق الضباب الذي يخيّم على مستقبل بلدنا القريب. فبدلاً من بعث النقاش حول شروط تنظيم هذه الانتخابات، والرؤى المستقبلية لتجاوز أسباب الفشل والتسلط، وحول المشاريع والمقترحات للخروج من الأزمة، فإننا نشهد استعراضا للصراعات حول النفوذ بين مسئولين يفتقدون الشرعية والهيبة. هدفهم هو إدامة الثقافة السياسية الراسخة عند رجال النظام والتي تقتضي بأن رئيس الدولة يتم اختياره قبل الانتخابات ولا يكتسب شرعيته بالاقتراع العام حتى تكون للبلد سلطة تنفيذية قوية.
إن المطلوب اليوم هو اليقظة ومشاركة جميع الجزائريين والجزائريات في التعبئة والنضال السلمي من أجل الحريات العامة والنقابية دعماً لمسيرة التحرر والتقدم.

إن إعادة تجنيد النساء في النضال السياسي هو أحد شروط التغيير. لأن مشاركتهن كانت دائما حاسمة. وقد ساعدت مقاومتهن خلال سنوات الإرهاب المشئومة في إحياء الأمل والتقريب من النصر. وأنا واثق من أن إسهامهن اليوم سيكون حاسماً في إخراج البلاد من الأزمة التي تعصف بها والتي تزداد سوءًا يومًا بعد يوم بسبب عناد الجماعات الجاثمة في السلطة والتي خرجت صراعاتها إلى السطح، وبسبب تصميمها على إنقاذ النظام على حساب الجزائر.

شكرا على اهتمامكن وتمنياتي لكن بالتوفيق في أشغالكن.

محسن بلعباس
رئيس التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية 


25/11/2018
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Les femmes progressistes en conclave à Zeralda !

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#Communiqué du #RCD

Le RCD organise les premières assises des Femmes Progressistes, le 24 novembre 2018, à la mutuelle des matériaux de construction à Zeralda. Cette activité, à laquelle prendront part plus de 600 militantes, vient en application des résolutions du 5ème congrès du Rassemblement qui recommande d’impulser un travail spécifique autour des segments sociaux les plus importants de notre société comme les jeunes et les femmes.

Depuis sa création, le RCD a fait de la lutte pour les droits des femmes une de ses priorités afin qu’elles prennent une place prépondérante dans la vie publique en harmonie avec les principes d’égalité et de justice consacrés par ailleurs dans les grands textes universels qui visent l’instauration de la paix et du progrès.

En cette veille de la célébration de la journée internationale contre la violence faite aux femmes, le 25 novembre , l’occasion nous est offerte pour dire Stop à cette infamante violence à l’égard de nos mères, de nos filles et de nos sœurs.

La presse est cordialement invitée à couvrir cet événement.

Le programme :

•09h30-09h40 : Allocution de bienvenue de Me Nora Ouali, secrétaire nationale à la condition féminine et députée ;

•09h40-10h00 : Allocution d’ouverture par Mohcine BELABBAS, Président du RCD ;

•10h00-10h10 : Installation de la commission du Règlement intérieur ;

•10h10-12h00 : Débat autour de la participation politique de la femme ;
•13h00-13h20 : Lecture du rapport de la commission du règlement intérieur ;

•13h20-15h00 : Election des membres du bureau national ;

•15h00-15h20 : Présentation des membres du bureau national et installation de la coordinatrice nationale.
•15h30 : Clôture.

Alger, le 21 novembre 2018 
Nora Ouali
Secrétaire nationale à la condition féminine

 
 

22/11/2018
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Concessions au puissances étrangères...

 Communiqué du Secrétariat national #RCD

 
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Le Secrétariat national du RCD s’est réuni en session mensuelle ordinaire, le 02 novembre 2018, à Alger pour évaluer les activités du parti et la situation politique générale à la lumière des derniers développements sur la scène nationale.
Le Secrétariat national s’incline avant tout devant la mémoire de nos glorieux martyrs et rend hommage à tous ceux qui ont structuré le combat libérateur contre la France coloniale.
L’intense activité organique et politique des structures du Rassemblement depuis la rentrée sociale est le résultat des choix forts validés par notre dernier congrès pour arrimer davantage nos luttes et notre intervention dans les segments essentiels de la société, la jeunesse, les femmes et le monde du travail. 
A ce titre, l’université des jeunes progressistes du 26 et 27 octobre 2018 a mis à son ordre du jour des ateliers pratiques sur les instruments d’organisation, le débat sur la situation du pays mais aussi sur la nécessité de lever les obstacles qui plombent l’accès au progrès et à la modernité. Le Secrétariat national estime que cette ligne politique qui vise à réaffirmer et clarifier davantage les fondements du parti doit être mise en avant dans toutes les activités des structures du parti. Dans ce sens, la capacité reconnue à notre parti pour être un vecteur de propositions doit être renforcée et accompagnée par l’initiative du débat sur les questions sociétales ou qui structurent le vécu des citoyens. 
Les jeunes progressistes, les parlementaires progressistes, les élus locaux progressistes, dont les structures sont installées, et les femmes progressistes qui tiendront leurs assises constitutives le 24 novembre 2018 doivent être le lieu pour porter notre message et élargir les rangs en faveur du combat pour le développement et le progrès.
Au plan politique, la défiance de l’autorité de l’Etat, l’émeute et la destruction de tous les corps de médiation sont les marques de l’ère Bouteflika depuis longtemps. Les abus et les dérives institutionnelles symbolisés par l’instrumentalisation éhontée de la justice dans les règlements de compte et le piétinement de la légalité constitutionnelle dans le fonctionnement de l’APN ont accéléré le délitement des institutions et ont inscrit l’Algérie dans le cercle très fermé des régimes absolutistes. 
L’instrumentalisation de la justice et des services de sécurité dans les luttes de clans à l’intérieur du système prend ces derniers temps des proportions inquiétantes. Après l’arrestation de six officiers supérieurs de l’ANP accusés d’« enrichissement illicite» et de «trafic d’influence» et leur placement en détention provisoire depuis trois semaines, c’est au tour de citoyens dont l’artiste Kamel Bouakaz, de l’ex footballeur Fodil Dob et de trois journalistes de subir un sort semblable. Le viol de la présomption d’innocence, de la dignité humaine et du secret de l’instruction dans cette dernière affaire a fini par venir à bout du peu de crédit qui restait à cette institution. 
Sur un autre plan, les concessions faites aux puissances étrangères s’amplifient à la veille de la reconduction de l’actuel chef de l’Etat pour un cinquième mandat en violation de la souveraineté populaire. Un exemple édifiant est celui de la signature cette semaine de deux contrats d’investissement de gré à gré en vente directe d’une valeur totale de 100 millions d’euros entre la compagnie nationale des hydrocarbures et Air Products (Etats Unis) au détriment d’une offre d’un groupe Allemand, leader Mondial dans les gaz industriels, beaucoup moins onéreuse (62 millions d’euros) et qui, de plus, propose un partenariat dans le respect de la règle 49/51%. La nouvelle loi sur les hydrocarbures, dont l’adoption est annoncée pour le lendemain des présidentielles, semble suivre la même logique.
Le RCD reste plus que jamais convaincu que seule la mobilisation collective des forces patriotiques peut relancer l’espoir d’une transition démocratique à même de sortir le pays de l’impasse actuelle.
Alger, le 02 novembre 2018
Le Secrétariat national du RCD


03/11/2018
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Discours d’ouverture de M. Mohcine Belabbas, président du #RCD

 Campus des jeunes progressistes #RCD

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Mesdames et messieurs
Bonjour
Je vous remercie. Je vous remercie pour votre mobilisation dans ce Campus des jeunes progressistes devenu aujourd’hui une tradition annuelle. Je vous remercie de votre engagement en ces temps de régression et de renoncement qui tend à se généraliser de plus en plus en plus. Je vous remercie de ne pas céder au pessimisme ambiant et à la démission facile. Je vous remercie surtout de continuer à croire que le changement et le progrès sont possibles grâce à l’action, votre action.
C’est toujours un immense plaisir et même de l’émerveillement pour moi de vous retrouver et de vous écouter débattre durant ces rencontres. C’est effectivement merveilleux de vous voir réussir l’organisation de ce genre d’activités. Comme vous, j’ai participé dans ma jeunesse aux universités d’été du parti. Comme vous, j’ai participé à leur organisation. Comme vous j’ai appris beaucoup lors de ces activités. Pour moi, ces rencontres sont importantes parce qu’elles permettent de préparer la prochaine génération de dirigeants politiques. Celle qui prendra le relais de nos combats et de nos luttes mais aussi celle qui insufflera l’enthousiasme et l’espoir d’un meilleur avenir.
Oui, ce Campus des jeunes est un rendez-vous où les militants débattent avec des universitaires, des hommes politiques et des militants syndicalistes sur des thèmes qui préoccupent la société algérienne et la jeunesse en premier lieu. C’est un moment d’échanges libres et francs pour porter dans le débat public des problématiques structurantes et l’occasion pour nos jeunes d’acquérir ou de parfaire les instruments indispensables pour fructifier leur engagement militant en faveur du progrès et de la modernité. Les combats que nous menons ensemble et ceux qui vous attendent seront vains sans cet armement politique pour convaincre et construire le rapport de force pour la construction d’une Algérie démocratique et solidaire.
J’aurais aimé, bien évidemment, commencer mon discours par des propos optimistes sur la situation du pays et les perspectives attendues. Mais les drames que subissent les jeunes sont d’une acuité qui suscite d’abord la colère. Ces derniers jours, la presse espagnole rapporte que les garde-côtes de la péninsule ibérique sont débordés par l’arrivée quasi quotidienne et massive de haragas algériens sur des embarcations de fortunes qui échouent sur le rivage (Murcie). Une cinquantaine de ce types d’embarcation durant la première quinzaine de ce mois sans compter celles qui ont été interceptées en mer par les unités de l’Armée algérienne.
Durant cette même période Campus France a publié de nouvelles données sur les étudiants étrangers en France. Le nombre d’étudiants algériens qui partent poursuivre leur cursus universitaire ne cesse d’augmenter d’année en année. En effet, avec un nombre de 30 521 étudiants, contre 26 116 en 2017, les jeunes universitaires algériens en France représentent près de 10% du nombre global d’étudiants étrangers. 
Ainsi le pays continue de se vider de sa substance pendant que le pouvoir ressasse ses chiffres surréalistes sur les réalisations du gouvernement. Une chose est cependant bien vérifiable : malgré le nombre sans cesse croissant de ceux qui partent ou qui fuient, ceux qui restent sont au chômage à hauteur de 30%, selon les données officielles. S’il faut un bilan de ces 20 dernières années ce tableau est à lui seul suffisant.
Cela nous renseigne sur l’échec et l’incapacité du système Bouteflika en 20 ans de règne à transformer le système de formation algérien pour le rendre attractif pour la jeunesse et préparer les cadres appelés à prendre les destinées du pays dans l’avenir.
Mais, il n’y a pas que le système de formation. Il y a aussi la faillite du système de santé visible de tous. Ce naufrage ne donne pourtant pas lieu à un changement de paradigme ou même à une réflexion sur une nouvelle vision pour sortir de l’entassement de mesures aussi inefficace les unes que les autres. Pire, aucun hôpital digne de ce nom n’a été construit durant ces 20 dernières années et les hôpitaux construit durant la colonisation ou ceux construit sous le règne de Chadli Benjdid sont aujourd’hui dans un état de délabrement avancé avec un volume et une qualité des soins qui ont largement régressé. Il y a aussi l’échec du système judiciaire d’abord à cause de l’absence d’autonomie de la justice qui a déteint sur toute la vie du secteur. Le nombre important de crimes non résolus, d’affaires judiciaires non élucidées à l’image des affaires khalifa, Sonatrach ou de l’autoroute Est-Ouest, le nombre important de détenus, l’abus de la détention provisoire, le nombre important de personnes qui croupissent dans les prisons sans aucun jugement à ce jour à l’image du journaliste Said Chitour dont la vie est en danger, de l’auto saisine à la carte épargnant systématiquement les suppôts du système. Ce ne sont pas des fatalités mais le résultat d’une politique. Il y a aussi la persistance d’un système bancaire archaïque qui décourage l’épargne des citoyens et les transactions bancaires sans oublier l’échec des banques privées.
En un mot, si notre agriculture ne nous nourrit pas, si nos usines sont qualifiées de quincaillerie, si nos villes sont sales, si les touristes nous boudent et si notre économie est réfractaire à l’usage des nouvelles technologies, c’est le résultat d’une politique de gestion de la rente au profit du maintient d’un système de privilèges et d’assistanats antinomique avec la planification, la liberté d’entreprendre et la rétribution du mérite.
Chers amis
Nous sommes aujourd’hui réunis non pas pour faire des constats mais vous le savez tous, ceux qui embrassent très tôt, dans leur vie, un combat politique pour changer le cours des évènements sont ceux-là mêmes qui sont les mieux préparés à agir pour le changement. Nos enfants et l’avenir de notre pays nécessitent un redressement qui inclut la construction d’une économie qui fait de la croissance, qui crée des emplois, qui assurent les qualifications et qui protège le citoyen.
Vous le savez, en plus des conditions matérielles précaires faites aux larges couches sociales, le règne de Bouteflika a mis à mal les ressorts de notre société, par l’usage immodérée de la rente et de l’achat des consciences. Durant cette rentrée universitaire, les étudiants confrontés à un système d’orientation autoritariste et à des conditions d’études et d’hébergement précaires ne s’organisent plus pour améliorer ces conditions ou en imposer d’autres mais s’orientent vers la recherche de solutions individuelles par des circuits détournés. Ce n’est pas propre à l’université mais cet état de fait n’est pas rassurant. Partout, les Algériens se détournent des solutions collectives pour renforcer les méandres du système.
Pourtant nous savons tous que les solutions pérennes existent. Elles sont collectives ou ne seront pas, vous savez aussi qu’un pays se construit et se maintient en défendant l’intérêt général. Mais il faut que tout le monde ou, du moins, la majorité le sache et ensuite soit convaincue : C’est cela qui nous réunit et c’est ce travail que nous devons accomplir. C’est difficile mais c’est exaltant !
Souvent j’entends des questionnements sur le 5éme mandat. Aura-t-il lieu ou pas ? Souvent j’entends des propos dépités qui suggèrent le retrait ou le renoncement à l’action militante et à l’action politique au motif qu’il n’ya rien à faire ou que tout est verrouillé.
Pour moi, il ne s’agit pas de répondre à de telles questions car la seule question qui vaille est de savoir si nous aurons le courage d'agir et de réunir les moyens et les forces de façon collective avant qu'il ne soit trop tard. C’est de la réponse à cette question que naitra la trajectoire que prendra notre pays. Notre engagement collectif dans cette voie aura un impact certain sur l’avenir de vos enfants et de vos petits-enfants. Ce dont nous avons besoin, c’est d’une mobilisation solidaire de tous les patriotes algériens, car c’est ce que l’ampleur du défi exige. Si nous arrivons à surmonter les peurs et les réticences pour unir nos forces, nous pouvons alors jeter les bases de la construction d’un avenir de progrès pour votre génération. Deux générations ont été sacrifiées. Agissons pour que votre génération et les générations futures ne connaissent pas le même sort. Ce que je dis n’est pas d’ordre moral même si je l’ai présenté sous une forme de vœux. Il n’y aura aucun salut en dehors de l’action collective et de la recherche de l’intérêt général, c’est une leçon de l’histoire. Toute chose que le système Bouteflika s’est acharné à détruire dans la jeunesse en particulier.
Dans ce camp de formation, vous avez programmé plusieurs ateliers pratiques pour unifier les rangs en termes de niveau de connaissance dans l’organisation et la communication. Vous allez aussi débattre de la gouvernance et du développement économique. Pour le RCD, il ne peut pas y avoir de développement sans réformes structurelles profondes pour que le système économique récompense le travail, l’innovation et l’effort. C’est tout le contraire d’un système bâti sur le traitement des urgences et l’usage de la rente pour acheter la paix sociale.
Mais aujourd’hui, à force d’user et d’abuser d’une disponibilité conjoncturelle de liquidités grâce à un prix du baril exceptionnel et l’extraction effrénée de matières premières non renouvelables, l’Algérie n’arrive plus à financer son modèle de consommation. Le recours à la planche à billet décidé à la hussarde ne suffit pas aussi. La baisse drastique du pouvoir d’achat, la remontée du chômage et la menace sur l’indisponibilité des intrants importés qui font fonctionner le peu de production de nos usines et de notre agriculture au moment où des puissance étrangères ne se bousculent plus pour avoir les faveurs d’Alger semblent décider le système politique à user davantage d’autoritarisme pour décourager ses segments les moins réfractaires à des aménagements dans la conduite des affaires publiques pour tenter de sortir d’un statuquo mortifère. Les purges opérées dans le commandement de l’Armée et de la police, la reconfiguration des dispositifs humains à la tête d’institutions névralgiques comme l’Assemblée indiquent qu’il y a une volonté, pour ne pas dire un scénario, pour préparer les conditions d’une autre reprise en main avant ou après l’échéance présidentielle du début de 2019.
Chers amis
Des sujets importants bloquent aussi notre développement et l’accès à la modernité qui suppose la capacité collective à appréhender ces blocages avec la rationalité requise. La question du vécu religieux est l’un de ces sujets. L’érection de l’Islam en religion de l’Etat et le bannissement de l’enseignement de l’histoire des religions dans les programmes scolaires au lendemain de l’indépendance a donné lieu à son instrumentalisation pour des fins de pouvoir mais aussi à la constitution de groupes qui contestent la lecture coranique des gouvernants. Les surenchères qui s’en sont suivies alimentées par des connexions extranationales nous ont conduits aux massacres des années 90. Dans aucune période historique, le retour aux traditions, religieuses ou non, n’ont constitué des vecteurs de modernité. La pratique religieuse en islam saura-t-elle s’adapter pour concilier spiritualité, droits de l’homme et appropriation des progrès scientifiques ? Le débat ne doit pas concerner que les initiés et les érudits, tout au moins dans certains aspects. Une chose est sure, ce n’est pas en livrant nos jeunes, déjà désarmés par l’idéologisation de la religion par l’école, à tous les prédicateurs-charlatans des médias lourds et du net que l’on peut espérer construire la citoyenneté et la primauté des lois civiles ici-bas.
Vous devez être fiers d’appartenir à un parti qui met au centre de ses activités le débat et l’action. Vous devez aussi saisir l’opportunité d’y participer pleinement. Je vous invite à le faire. 
Je vous remercie et vous souhaite réussite dans vos travaux

 
 

26/10/2018
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Guerre des clans au sommet...

  Expansion vertigineuse de la corruption !

 

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Allocution d’ouverture du congrès des élus progressistes 
Zeralda, le 12 octobre 2018

Mesdames et messieurs les députés, les membres des APW, les présidents d’APC et les élus 
Bonjour et bienvenus,
Nous organisons aujourd’hui un congrès de nos élus pour la mise en place d’une instance statutaire décidée par le cinquième congrès de notre parti le RCD. Une instance pour assurer le partage des compétences, des connaissances et des expériences entre les élus. Cette instance doit être pour nous le lieu où nous devons parvenir à une meilleure diffusion des principes et normes de la bonne gouvernance. C’est en tout cas ce que les citoyens et en premier nos électeurs, vos électeurs dans vos localités respectives, attendent. 
La rencontre d’aujourd’hui signifie que le parti assumera toutes ses responsabilités et déploiera tous les moyens dont il dispose pour mener à bien cette mission capitale. A chacun de nous sur le terrain de faire de son mieux pour montrer que la gabegie, la bureaucratie et la corruption qui prévalent dans la vie publique ne sont pas une fatalité.
Aujourd’hui, la mauvaise gouvernance des dirigeants exerçant au niveau des plus hautes sphères du pouvoir et de l’Etat, a déteint sur toutes les institutions à tous les niveaux de responsabilité ; elle gangrène tous les secteurs d’activités de la vie économique et sociale du pays. 
Dans ce registre, il y a d’abord la mauvaise gouvernance politique avec les élections systématiquement truquées qui a conduit à la dé-légitimation de toutes les institutions de la république, la soumission de la justice au pouvoir exécutif et son instrumentalisation au profit de toute sorte de lobbies qui gravitent autour de la gestion de la rente (commerce extérieur, marchés publics, octrois de crédits et d’avantages…). Le résultat immédiat de cette dégradation est l’expansion vertigineuse de la corruption avec son corollaire d’injustices qui alimentent le creusement du fossé séparant le citoyen du dirigeant.
Chers amis;
Vous étiez témoins des démêlés pitoyables qui ont eu pour théâtre l’Assemblée populaire nationale entre des protagonistes tous issus des partis du pouvoir autour du maintien ou pas du président de l’APN. Dans ce simulacre de contestation, c’est d’abord la constitution et les lois en vigueur qui ont été piétinées par ceux là mêmes qui les ont promulguées. Cet épisode est l’exemple même d’une gouvernance à la dérive. Nous avons assisté à une guerre par procuration menée par les premiers responsables du pouvoir exécutif contre le premier responsable du pouvoir législatif en dehors des codifications constitutionnelles clairement établies organisant les fonctions de l’Exécutif et du Législatif. Cette tentative de déstabilisation d’une institution de la république conduite par des députés appartenant au FLN, parti présidé par le chef de l’Etat lui-même, et au RND dirigé par le premier ministre est un précédent grave dans la pratique politique des dirigeants officiels. Le message délivré, à cette occasion, à toutes les assemblées élues, peut être ravageur : toute assemblée pourra être bloquée si des forces de l’ombre tapies dans les rouages de l’Etat estiment que cette structure ne rentre plus dans leurs visées ou dans leurs plans.
Il y a ensuite la mauvaise gouvernance économique avec, notamment, le refus de rompre avec l’approche rentière et de procéder à des transformations structurelles dans le secteur de l’économie. Ce choix a clairement prévalu pendant toute la période d’un baril de pétrole à plus de 100 dollars. En 2014, lorsque le baril était au plus bas, la même orientation a continué à prévaloir avec le recours inconsidéré au fond de régulation des recettes jusqu’à son quasi épuisement pour pallier la baisse des recettes induite par la chute du prix des hydrocarbures. Ceux qui s’attendaient à ce que le gouvernement change sa politique pour introduire des réformes ont vite déchanté. Lorsque le fond de régulation a été épuisé, le pouvoir a sorti de sa manche la planche à billets pour continuer sur le même niveau de fonctionnement et combler artificiellement les déficits. 
L’argument fallacieux qui consiste à affirmer que ses « faux billets » serviront pour l’équipement ne tient plus la route avec le projet de loi de finance 2019 ; le budget d’équipement baisse de 10, 9% par rapport à 2018 sans compter l’effet de la dévaluation, ce qui ramènerait cette baisse en valeur réelle à au moins 15%. Une telle politique qui a déjà ruiné les secteurs de l’industrie, de la santé ou de l’agriculture générera une croissance atone ave son lot de chômage et de baisse continuelle du pouvoir d’achat. Je ne parlerai pas du registre de la corruption et des passe-droits ; les scandales à répétition ne sont que la partie visible de cette monstruosité qui rythme la vie publique. Le dernier canular est l’enregistrement et la diffusion de deux échanges téléphoniques, le premier entre le président de l’Assemblée nationale et un haut responsable non identifié et le second entre un responsable de groupe de presse courtisan et un officier du renseignement. On imagine comment a été reçue et traitée cette anecdote par les observateurs étrangers déjà stupéfaits par un régime aussi opaque qu’imprévisible. 
Dans ce magma politico-sécuritaire, il y a également la mauvaise gouvernance administrative et territoriale qui se manifeste au double plan d’une conduite aléatoire des politiques publiques qui renforce le sentiment d’inégalité des chances entre les citoyens et provoquent des déséquilibres encore plus graves entre les différentes régions du pays. La politique de multiplication de création d’entités administratives comme les wilayas déléguées dans le Sud et les hauts plateaux est une réponse illusoire ; dans le meilleur ces cas elle permet au pouvoir d’exercer momentanément un contrôle (policier) sur les populations.
Il y a enfin l’absence de gouvernance dans la médiation qui se caractérise par la persistance de conflits sociaux à l’image de la grève des résidents qui dure depuis une année, des protestations périodiques des patriotes et retraités de l’Armée qui durent depuis bientôt une dizaine d’années ou encore des manifestations des populations du sud du pays qui ne rencontrent aucune écoute. Cette situation est d’abord le résultat du verrouillage de l’espace public avec son lot de rétrécissement du champ syndical et associatif autonome et la caporalisation de toutes les organisations traditionnelles à tous les niveaux.
Chers amis 
En disant tout cela, mon propos n’est pas de conclure que tout est joué et qu’il n’y a rien à faire. Au contraire, tout est à faire.
La révision du code communal et de wilaya en préparation est une opportunité à saisir pour engager le débat d’abord entre les élus eux-mêmes et avec les citoyens dans un deuxième temps. Il s’agit d’identifier les besoins en renforcement de capacités des communes et des wilayas, de lister les bonnes pratiques en termes de coopération et d’échanges dans le cadre de l’intercommunalité, mais aussi de réfléchir à l’animation d’entités plus petites comme les quartiers et surtout les villages qui demeurent des foyers autour desquels s’organise une partie importante de la vie sociale et de plus en plus économique dans de nombreuses localités. 
Il s’agit de réfléchir à un projet de refonte du code communal et du code de wilaya pour aller dans le sens de la décentralisation avec une meilleure définition des compétences des assemblées locales, une délimitation de leurs secteurs d’interventions et d’actions, la clarification des règles de leur fonctionnement et des rapports entre leurs organes internes et leurs prérogatives respectives, l’amélioration du statut de l’élu local, l’assouplissement des contrôles de tutelle et enfin consacrer les principes de coopération, de solidarité et de libre administration.

L’objectif est d’asseoir une pratique politique innovante et performante et de consacrer l’élu dans son rôle d’entrepreneur des politiques publiques. Cette refonte doit prendre en considération la réalité de l’organisation territoriale et sociale dans les différentes régions de notre pays. Précisément, l’exemple du village connu de tous comme entité structurante de notre société rurale avec une concentration importante d’habitants doit être intégré dans notre réflexion pour lui conférer un statut juridique et pourquoi pas une reconnaissance légale comme subdivision territoriale avec un champ de compétence bien défini. La vie et l’action collective pluridisciplinaire qui y règne avec des instances de gestion et de médiation démocratiques représentatives ne peuvent être ignorées pour tout responsable. C’est un passage obligé pour le renforcement de la participation de la population au processus de prise de décision et la promotion du développement socioéconomique au niveau local.

D’autres aspects importants de la vie des collectivités locales rendent nécessaire l’existence d’une structure performante de nos élus pour réfléchir, apporter assistance et conseils, voire entreprendre des démarches solidaires auprès des institutions afin de résoudre des problèmes spécifiques. Le blocage des projets CapDel dans certaines APC, notamment celle gérée par le RCD comme la commune de Beni Maouche dans la wilaya de Bejaia, au niveau du ministère de l’intérieur risque de conduire à son annulation si l’enveloppe dégagée par l’Union Européenne n’est pas consommée dans les délais. Je rappelle que de tels projets pilotes existent dans 10 communes du pays. Ils consistent « à mettre en place les conditions de gouvernance communale concertée, attentive aux attentes des citoyens et basée sur la transparence et la participation ». Une approche qui sera testée pendant quatre années (2017-2020) dans ces communes pilotes pour faire remonter au niveau central les leçons retenues et les bonnes pratiques qui seront ensuite généralisées à l'ensemble des communes algériennes.

Il est pour le moins étrange que les communes gérées par le RCD subissent des entraves et que les démarches initiées par les élus de Béni Maouche au niveau du ministère de l’intérieur soient restées, jusque-là, lettre morte. Le blocage d’un financement du PNUD destiné au traitement des déchets dans la wilaya de Tizi Ouzou et arraché par l’APW RCD 2007/2012 est un autre exemple de cet acharnement irresponsable. L’argument avancé à l’époque par l’actuel et déjà chef du gouvernement était que l’Etat allait débloquer l’équivalent de trois à quatre fois le financement du PNUD. On attend toujours.

Des cas de blocages similaires existent dans plusieurs communes. Il s’agit aussi pour cette instance des élus progressistes de les recenser et d’agir en conséquence pour les dépasser. Nos députés doivent être associés pour user de leurs prérogatives d’interpellation du gouvernement par des questions orales ou écrites sur les obstructions en question.

Les expériences de nos élus locaux dans la gestion réussie de leur municipalité doivent être partagées et valorisées. La structure que nous allons mettre en place aujourd’hui est essentielle pour fédérer nos énergies et nos compétences. Il s’agit d’une part de renforcer nos capacités de gestion et d’améliorer notre intervention dans la prise en charge des préoccupations et attentes des citoyens. D’autre part, elle doit être le lieu de restitution de cette intervention pour préparer au mieux les prochaines échéances électorales.

Dans la phase actuelle, la rencontre d’aujourd’hui est plus qu’une initiative technique. Au moment où la haute administration asservie par une tutelle politique déterminée à déconstruire la Nation, il est vital que des pratiques vertueuses portées par le dévouement et l’intégrité réconcilient le citoyen avec des institutions de bases. C’est en redonnant confiance au quotidien et dans la proximité par une gestion saine, performante et transparente que nous pouvons gagner la sympathie et la mobilisation des citoyens. Notre action est aussi un message qui sera capitalisé par le parti et, au-delà, le projet démocratique quand les circonstances permettront au peuple algérien de décider de son destin. Les pierres d’aujourd’hui posés dans nos communes sont les fondations des stratégies pour le développement national de demain.

Je vous remercie

Mohcine BELABBAS
Président du RCD


13/10/2018
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الكلمة الافتتاحية لمؤتمر المنتخبين التقد

  صراع الهزلي الذي كان المجلس الشعبي الوطني مسرحا له

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الكلمة الافتتاحية لمؤتمر المنتخبين التقدّميين
زرالدة، 12 أكتوبر 2018

سيّداتي وسادتي النوّاب ورؤساء المجالس الشعبية البلدية والمنتخبون
مرحبًا بكم،

نجتمع اليوم لننظّم مؤتمرا لمنتخبينا من أجل إنشاء هيئة قانونية أقرّها المؤتمر الخامس لحزبنا التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية. هيئة لتبادل الكفاءات والخبرات والتجارب بين المنتخبين. ونريد من هذه الهيئة أن تكون الملتقى الذي يسمح لنا بنشر أفضل وعلى أوسع نطاق لمبادئ ومعايير الحكم الرشيد. لأن، على أيّ حال، هذا ما ينتظره المواطنون، وفي المقام الأول ناخبونا وناخبوكم في بلدياتكم. إن لقاء اليوم معناه أن الحزب يتحمّل جميع مسؤولياته وأنّه سيسخّر كل الإمكانيات المتاحة له لهذا الغرض. وعلى كلّ واحد منّا على أرض الميدان أن يقوم بمثل ذلك ليثبت بأن سوء التسيير والبيروقراطية والفساد وغيرها من الآفات المتفشية في الحياة العامة ليست أمرا حتميا.
إن سوء التدبير السائد في أعلى مستويات السلطة وحتى الدولة، قد انعكست آثاره اليوم على جميع المؤسسات على كافة مستويات المسؤولية، وهي تنخر جميع قطاعات النشاط في الحياة الاقتصادية والاجتماعية للبلد.
وفي هذا الصدد، هناك أولاً سوء التدبير السياسي وسببه التزوير المنهجي للانتخابات الذي أفقد شرعية جميع مؤسسات الجمهورية، وإخضاع القضاء للسلطة التنفيذية وتوظيفه لكل أشكال اللوبيات التي تدور في فلك الريع (التجارة الخارجية، والصفقات العمومية، ومنح القروض والامتيازات...). ونتج عن كل ذلك استشراء الفساد وما يتبعه من مظالم عمّقت الفجوة التي تفصل بين الحاكم والمحكوم.
أصدقائي الأعزاء؛
كنتم شهوداً على الصراع الهزلي الذي كان المجلس الشعبي الوطني مسرحا له بين أطراف تنتمي كلها إلى أحزاب السلطة، حول بقاء رئيس المجلس الشعبي الوطني أو تنّحيه. في هذه التمثيلية الاحتجاجية، كان الدستور والقوانين السائرة أوّل شيء تم الدوس عليها من طرف نفس الأشخاص الذين سنّوها. هذه الوقائع تعبّر أحسن تعبير عن مدى انحطاط الحكم وانحرافه. شهدنا حربا بالوكالة شنّها مسئولو السلطة التنفيذية على أول مسئول للسلطة التشريعية خارج الضوابط الدستورية الواضحة بين السلطتين التنفيذية والتشريعية.
إن هذه المحاولة لزعزعة استقرار مؤسسة من مؤسسات الجمهورية من قبل نوّاب ينتمون إلى حزب جبهة التحرير الوطني، الحزب الذي يرأسه رئيس الدولة نفسه، وإلى التجمع الوطني الديمقراطي الذي يرأسه الوزير الأول، هي سابقة خطيرة في الممارسة السياسية عند المسئولين الرسميين. والرسالة التي يراد توصيلها بهذه المناسبة إلى جميع المجالس المنتخبة، قد تكون لها آثار مدمرّة: وهي أنه من السهل تعطيل نشاط أي مجلس إذا رأت قوى الظل القابعة في دواليب الدولة أن تلك الهيئة لم تعد متماشية مع مراميها أو مخططاتها.
ثم هناك سوء التدبير الاقتصادي، والمتمثل خاصة في رفض إحداث القطيعة مع النهج الريعي وإجراء تغييرات هيكلية في القطاع الاقتصادي. لقد طبّق هذا النهج بوضوح خلال الفترة التي كان فيها سعر برميل النفط يفوق 100 دولار. وفي عام 2014، عندما كان برميل النفط عند أدنى مستوياته، استمر العمل بنفس الأسلوب، مع اللجوء غير المحدود إلى صندوق ضبط الإيرادات إلى حد استنفادها، للتعويض عن انخفاض الإيرادات الناتج عن هذا السعر المنخفض للمحروقات. ومن كانوا ينتظرون من الحكومة أن تغيّر سياستها لإدخال إصلاحات سرعان ما خابت آمالهم. فبمجرد أن استنفد صندوق الضبط، أخرجت السلطة من جعبتها مطبعة النقود للاستمرار على نفس مستوى التسيير وسد العجز بشكل اصطناعي.
إن التذرّع باستخدام هذه "النقود المزيفة" للتجهيز لم يعد مستساغا مع مشروع قانون المالية لعام 2019، ذلك أن ميزانية التجهيز انخفضت بنسبة 10.9٪ مقارنة بعام 2018، ناهيكم عن آثار تخفيض قيمة الدينار، مما يزيد من تخفيض القيمة الحقيقية إلى 15٪ على الأقل. إن مثل هذه السياسة التي دمّرت قبل ذلك قطاعات الصناعة والصحة والزراعة، من شأنها أن توّلد نمواً بطيئاً مع كل ما ينجّر عنه من بطالة وتدني مستمر للقدرة الشرائية. ولن أتحدث عن سجل الفساد والرشاوي. فالفضائح المتكررة ليست سوى الجزء المرئي من هذه الآفة المستفحلة في الحياة العامة. آخر خدعة هو تسجيل وبث محادثتين هاتفيتين، الأولى بين رئيس المجلس الشعبي الوطني وشخصية مجهولة والثانية بين قائد مجموعة صحفية وضابط مخابرات. يمكن للمرء أن يتصور كيف تلقى الملاحظون الأجانب هذه الحكاية وكيف حللوها وقد أدهشهم النظام بغموضه وإستحالة التنبؤ بخطواته المستقبلية.
وهناك أيضا سوء التسيير الإداري والإقليمي الذي يتجلى في سوء تطبيق السياسات العامة الذي يعزز الشعور بعدم تكافؤ الفرص بين المواطنين واختلال في التوازن أكثر خطورة بين مختلف مناطق البلد. فسياسة إنشاء الكيانات الإدارية المتكاثرة مثل الولايات المنتدبة في الجنوب والهضاب العليا هي حلّ وهمي. لأنها في أحسن الأحوال تمكّن السلطة من ممارسة رقابتها (البوليسية) مؤقتًا على السكان.
وهناك أخيراً غياب الحكم في الوساطة، ويتجلى ذلك في استمرار النزاعات الاجتماعية مثل إضراب الأطباء المقيمين المتواصل منذ عام، والاحتجاجات الدورية التي ينظمها رجال المقاومة "الباتريوت" ومتقاعدو الجيش التي تستمر منذ ما يقرب عشر سنوات، وكذلك المظاهرات التي يقوم بها سكان جنوب البلاد الذين لا يلقون آذانا صاغية. هذا الوضع هو قبل كل شيء نتيجة للتضييق على النشاطات العمومية ولاسيما النشاط النقابي والجمعوي المستقل، ونتيجة أيضا لتشديد الرقابة على كل المنظمات التقليدية على جميع المستويات.

أصدقائي الأعزاء،
إنني بقولي هذا لا أقصد أن كل شيء محسوم وأنه لا فائدة من فعل أي شيء. بل بالعكس، لا يزال باستطاعتنا فعل الكثير.
إن مراجعة قانون البلدية والولاية قيد التحضير فرصة يجب اغتنامها لفتح النقاش أولاً بين المنتخبين أنفسهم ومع المواطنين في المرحلة الثانية. والهدف من ذلك تحديد الاحتياجات، تعزيزا لقدرات وإمكانيات البلديات والولايات، ولشرح سبل التعاون والتبادل في إطار الشراكة ما بين البلديات، وكذلك للتفكير في تنشيط الهياكل الصغيرة مثل الأحياء وخاصة القرى التي لا تزال ينتظم حولها جزء كبير من الحياة الاجتماعية وحتى الاقتصادية في العديد من المناطق.
الأمر يستدعي التفكير في مشروع خاص بإعادة صياغة قانوني البلدية والولاية في إتجاه لامركزية أكثر مع تحديد أدق لاختصاصات وصلاحيات المجالس المحلية، ولمجالات تدخلها وعملها، وتوضيح قواعد عملها والعلاقات بين هيئاتها الداخلية وصلاحيات كلّ منها، وتحسين الوضع القانوني للمنتخب المحلي، وتخفيف أشكال الرقابة التي تفرضها الوصاية، وأخيراً تكريس مبادئ التعاون والتضامن وحرية إدارة الشأن المحلي.
إن الغاية من هذا المشروع هي إرساء ممارسة سياسية مبتكرة وفعّالة وتثبيت المنتخب في دوره كمهندس للسياسات العامة. ويجب أن يأخذ هذا التغيير بعين الاعتبار واقع التنظيم الإقليمي والاجتماعي السائد في مختلف مناطق بلدنا. وتحديدا، ينبغي علينا إدراج نموذج القرية المعروف عند الجميع ككيان مهيكل لمجتمعنا الريفي وبكثافته السكانية المعتبرة، في مناقشاتنا لمنحها وضعًا قانونيًا ولمَ لا اعترافًا قانونيًا كدائرة إقليمية بمجال اختصاص محدد له. فلا يسع لأي مسؤول تجاهل الحياة والعمل الجماعي المتعدد التخصصات السائد في هذه القرى، بهيئاتها التسييّرية والوساطة الديمقراطية التمثيلية التي تتميز بها. وهذا يعتبر شرطا أساسيا لتعزيز مشاركة السكان في عملية صنع القرار وترقية التنمية الاجتماعية والاقتصادية على الصعيد المحلي.
هناك جوانب مهمة أخرى من حياة الجماعات المحلية تفرض وجود هيئة فعّالة لمنتخبينا للتخطيط وتقديم المساعدة والمشورة، بل وحتى لاتخاذ مساعي تضامنية لدى المؤسسات من أجل حلّ مشاكل بعينها. إن تعطيل مشاريع "CapDel" في بعض البلديات، لا سيما تلك التي يشرف عليها الأرسيدي مثل بلدية بني معوش في ولاية بجاية، على مستوى وزارة الداخلية، قد يؤدي إلى إلغائها إذا لم يُستهلك الغلاف الذي رصده الاتحاد الأوروبي في آجاله المحددة. أذكّر أن مثل هذه المشاريع النموذجية موجودة في عشر بلديات عبر التراب الوطني. وهي تتمثل في "تهيئة الظروف الملائمة لتسيير بلدي تشاوري ومُراعي لتطلعات المواطنين ومبني على الشفافية والمشاركة". وهي طريقة سيتم اختبارها لمدة أربع سنوات (2017-2020) في هذه البلديات التجريبية، على أن ترسل الدروس المستخلصة والممارسات المفيدة إلى المستوى المركزي، لتعمّم بعد ذلك على جميع البلديات الجزائرية. إن ما يدعو للاستغراب أن البلديات التي يسيّرها الأرسيدي تتعرض لعراقيل وأن المساعي التي قام بها منتخبو بني معوش على مستوى وزارة الداخلية بقيت حتى الآن حبرا على ورق. إن حجب تمويل برنامج الأمم المتحدة الإنمائي لمعالجة النفايات في ولاية تيزي وزو 2007/2012 هو مثال آخر على هذا التعنت غير المسؤول. وكانت الحجة التي تقدم بها الوزير الأول الحالي ورئيس الحكومة في ذلك الوقت هي أن الدولة ستفتح ما يعادل ثلاثة إلى أربعة أضعاف تمويل برنامج الأمم المتحدة الإنمائي. ما زلنا ننتظر.

وتوجد حالات تعطيل مماثلة في العديد من البلديات. ويتعيّن على هيئة المنتخبين التقدّميين هذه أن تقوم بإحصائها وأن تسعى لتجاوزها. كما يجب إشراك نوّابنا لاستعمال صلاحياتهم الخاصة بمُساءلة الحكومة عن طريق أسئلة شفوية أو كتابية حول العراقيل المشار إليها.
يجب عرض تجارب المنتخبين المحليين في التسيير الناجح لبلديتهم وتثمينها. إن الهيئة التي سنعلن إنشاءها اليوم ضرورية جدا لتوحيد طاقاتنا وكفاءاتنا. فمن ناحية، نساهم في دعم قدراتنا التسييرية وتحسين فعاليتنا في التكفل بانشغالات وتطلعات المواطنين. ومن ناحية أخرى، نجعل من الهيئة إطارا لتقييم هذا العمل تحضيرا للاستحقاقات الانتخابية المقبلة.
في المرحلة الحالية، يعتبر لقاء اليوم أكثر من مجرد مبادرة تقنية. وفي الوقت الذي يتم فيه استعباد الإدارة العليا من قبل وصاية سياسية مصممّة على تفكيك الأمة، من الأهمية بمكان أن تكون هناك ممارسات صالحة ومفيدة وتنجز بتفاني ونزاهة، تصالح بين المواطن والمؤسسات القاعدية. فمن خلال إعادة الثقة في الحياة اليومية والعمل الجواري بفضل تسيير سليم وفعّال وشفاف، يمكننا كسب التعاطف وتجنّد المواطنين. إن عملنا هو أيضاً رسالة سيستثمرها الحزب ومعه المشروع الديمقراطي بعد ذلك، عندما ستسمح الظروف للشعب الجزائري بأن يقرر مصيره. إن اللبنات التي توضع اليوم في بلدياتنا هي أسس لاستراتيجيات التنمية الوطنية في الغد القريب.

أشكركم
محسن بلعباس
رئيس التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية


13/10/2018
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Interview du Président du RCD, M. Mohcine Belabbas, au quotidien El Khabar

"السلطة تدفع إلى العنف بسبب تجاهلها للاحتجاجات"


28 سبتمبر 2018 () - حاوره: حميد يس
 

يرى محسن بلعباس، رئيس التجمع من أجل الثقافة والديمقراطية، أن تصريحات رئيس المخابرات الفرنسية سابقا، برنار باجولي، حول "استمرار بوتفليقة في الحكم اصطناعيا"، أبعد ما يكون عن أنه تحدث باسمه الشخصي، وقال في مقابلة مع "الخبر" إن الرئيس سيترشح للمرة الخامسة "إلا في حالة طارئ صحي". وأجاب بلعباس عن أسئلة تتعلق بموقف الأرسيدي من "مساواة الرجل والمرأة في الميراث" وعن تعامل السلطات مع احتجاج متقاعدي الجيش.

 

موضوع الميراث بالغ الأهمية في المجتمع الجزائري، تناولته أنت في إحدى مداخلاتك داعيا إلى المساواة بين الرجل والمرأة. قطاع من المراقبين يعيب عليك أنك تعمدت إثارة حساسية المجتمع بهذا الطرح.. ما قولك؟

 

لا يوجد أي تعمد في حديثنا عن هذه المسألة التي عالجناها في ندوة دولية حول ترقية المشاركة السياسية للمرأة، وقد طرح علي سؤال في ندوة صحفية بخصوص موضوع الميراث في تونس ودعوة الرئيس باجي قايد السبسي إلى إقامة دولة مدنية، فأجبت بأن الأرسيدي حزب علماني يناضل من أجل دولة مدنية ويدعو إلى سن قوانين مدنية تطبق على الجميع دون استثناء. والحقيقة موقفنا من هذه القضايا واضح من زمان، فنحن نطالب بإلغاء قانون الأسرة.

 

تريد أن تقول إن مسائل الأحوال الشخصية لا ينبغي أن تكون مستمدة من الشريعة الإسلامية..

الحقيقة هي أن التعامل مع هذه القضايا في معظم مناطق البلاد يتم وفق العرف وليس القوانين ولا الشريعة الإسلامية، غير أن العرف يعطى له غطاء ديني في أغلب جهات البلاد. عند التوارڤ، مثلا، جرى العرف أن تأخذ المرأة النصيب الأكبر من الميراث، وفي الشاوية والقبائل يجري التعامل مع الميراث تقريبا بنفس الشيء وفي الغرب أيضا، ولا يحتكم المواطنون للقانون إلا عندما يلجأون إلى القضاء في حال وقوع نزاعات.

في طرحنا نحن ندعو إلى قانون مدني ينظم هذه المسائل، على أن يكون هذا القانون ثمرة نقاش بين الفاعلين السياسيين ويمر على المؤسسة التشريعية. وحتى إذا احتكمنا إلى الدين الإسلامي بشأن الميراث، نصيب المرأة يكون الأكبر في أغلب الحالات. القصد من كلامي أنه ليس محكوم علينا العمل بنفس القوانين والتشريعات لمدة قرن، لأن المجتمع يتطور والنصوص ينبغي أن تواكب هذا التطور، ليس فقط فيما يخص الميراث ولكن كل المجالات.

 

 

انتقدت موقف حمس من مقاربتكم للميراث، ولكن التقيت برئيسها عبد الرزاق مقري للتنسيق في قضايا سياسية. كيف يمكن أن تختلف مع حمس الإسلامية في المبادئ كالميراث ومشاركة المرأة السياسية، وتجد معها نقاط تفاهم في الشأن السياسي؟

الطرح الذي يتبناه الأرسيدي منذ 2012 هو التنسيق بين كل القوى السياسية باختلاف انتماءاتها الأيديولوجية طمعا في توفر ظروف تشجع على المنافسة السياسية. للأسف، لا توجد في بلادنا شروط للمنافسة بين الأحزاب. صحيح أننا وحمس نختلف كثيرا من حيث النظرة للقضايا الجوهرية، لكننا نتفق على ضرورة توفير شروط العمل السياسي.

أما عن ردنا على منتقدينا في قضية الميراث، فإننا لم نستهدف حمس وإنما بعض الفاعلين كجمعية العلماء المسلمين وأئمة وبعض الأحزاب، وهذه الأطراف لم تتناول رؤيتنا للميراث من زاوية سياسية وهي لا تملك خطابا سياسيا. السيد ڤسوم (رئيس جمعية العلماء) ليس في موضع يؤهله للرد علينا، هو لا يملك المصداقية للخوض في مسائل كهذه. عودة إلى حمس ولقائنا بقيادتها، نحن لا نؤمن بمشروعهم التوافق الوطني، وأصلا نتوافق حول ماذا؟. عندما لا تحدد ما هو الشيء أو الأشياء التي يمكن أن تكون محل توافق بيننا يصبح مشروعك غامضا. نحن وحمس وكثير من الأحزاب والشخصيات المعارضة قدمنا في أرضية مزافران (جوان 2014) مشروعا حول انتقال ديمقراطي متفاوض عليه، وتحدثنا عن محطات هامة تتخلل المرحلة الانتقالية، مثل الدستور التوافقي وهيئة مستقلة لتنظيم الانتخابات وحكومة مؤقتة مفتوحة لكل الحساسيات، والانتخابات هي أهم محطة في هذا المسار.

 

 

تقترحون تفاوضا مع السلطة بينما هي لا تعترف أصلا بوجود أزمة تدفعها إلى التفاوض الذي يحمل معنى الاستعداد لتقديم تنازل. ما طرحته المعارضة في مزافران لم يأخذ هذا الأمر في الحسبان، سيد محسن؟

انصب عملا أولنا على جمع المعارضة لنكون طرفا يتفاوض مع السلطة كطرف ثان. وقد تحققت خطوة لمّ شمل المعارضة عندما جمعنا الفاعلين فيها في جوان 2014. غير أن المسار شهدا تميعا عندما تأسست الهياكل، مثل هيئة التشاور للمعارضة بحكم عضوية أشخاص بها ما كان ينبغي أن يكون لهم تواجد.

 

من هؤلاء الأشخاص؟

معظم أعضائها.. أنا مثلا أمثل حزبا وقواعد وهياكل أتحدث باسمها، بينما البعض لا يمثل إلا شخصه.. أنا عندما أجتمع في هيئة التشاور مطالب بتقديم نتيجة لقيادات ومناضلي حزبي، في حين هناك من يأتي متحدثا باسمه وليس لحضوره تبعات إلزامية. من هنا بدأت المشاكل، وقد طلبنا أن لا يتعدى عدد أعضاء هيئة التشاور 22، أحزاب وشخصيات ذات وزن غير أن ذلك لم يتحقق، ما كان سببا في تراجع تحمسنا للمسعى وتبعا لذلك لم أشارك في الندوة الثانية لمزافران (2015).

 

انتفض متقاعدو الجيش للمطالبة بحقوق اجتماعية. لماذا ترفض وزارة الدفاع الحوار معهم برأيك وماذا يعني بالنسبة لك تذمر هذه الفئة من المجتمع؟

هذه الفئة تطرح مشاكلها منذ 2012، وقد استقبلنا نشطاءها عدة مرات وكنا دوما سندا لهم ونعتقد أن وضعهم يفرض نفسه من زاوية أخلاقية، فقد استغلتهم السلطة أيام الحرب على الإرهاب ثم تخلت عنهم. ومن خلال هؤلاء، تسوق السلطة رسالة للشعب مفادها أن من يقدم خدمة للدولة يكون مصيره التجاهل ونكران حسن الصنيع. أخطر ما في هذه القضية هي رفض السلطة مجرد الحديث إليهم، بينما يفترض، كما يجري في بلدان أخرى، فتح حوار مع كل من يرفض الاحتجاج مطالبا بحقوق، وليس شرطا أن تكون كثرة وتحدث صخبا إعلاميا حتى تهتم بك السلطات العمومية. عندما تكون أنت في منصب مسؤولية، ليس من حقك أن تتجاهل مطالب مواطنين.

 

 

تشكل انطباع عام بأن الطريقة الوحيدة لافتكاك الحقوق هي الخروج إلى الشارع ومواجهة قوات الأمن، وواضح أن وزارة الدفاع في حالة متقاعدي الجيش ترفض هذه الطريقة في طرح الانشغالات..

الثابت أن السلطة في الجزائر لا تلبي المطالب السياسية والاجتماعية عن قناعة، فالتعددية في 1988 لم تكن وليدة اقتناع من الرئيس الشاذلي بن جديد ولا من كانوا في السلطة، ولكن جاءت بفضل الاحتجاجات في الشارع وبفضل دماء سالت وأرواح أزهقت. نفس الشيء بالنسبة للأمازيغية التي تم الاعتراف بها لغة وطنية بعد أن سالت دماء.

 

في جانفي 2018 قالت وزارة الدفاع إن قطاعا من المحتجين مشطوبون من الجيش، إما بقرارات تأديبية أو أنهم متابعون قضائيا. ألا تعتقد أنها بذلك أغلقت الملف من جانبها؟

هذا موقف غير مسؤول تماما، سواء من جانب وزارة الدفاع أو الحكومة أو رئيس الجمهورية. المحتجون يعيشون أوضاعا اقتصادية صعبة، زيادة على حالات إعاقة يعانون منها، وهم بحاجة إلى مساعدة الدولة التي مازالت تعترف بوجود مجاهدين في 2018، فما يمنعها من دعم متقاعدي الجيش والمعطوبين بمنحة؟!

انظر مثلا إلى المحتجين في الجنوب، سكان مناطق الصحراء يطرحون مطالب ولا يجدون أذنا صاغية.. ليس مطلوبا أن ترضخ السلطة للمطالب، ولكنها مطالبة بأن تنظر فيها وتهتم بها وهي عندما تتجاهل المطالب تدفع بأصحابها إلى العنف. تجاهل المطالب والانشغالات يولد شعورا عميقا بالاحتقار والإهانة، وهي حالة سكان الجنوب الذين سمعتهم في لقاءات معه يستنكرون تهميش الكفاءات المهنية التي تنحدر من الجنوب، ويرددون بأن ما أشيع عن تحليهم بالرزانة والتعقل لم يعد مبررا تعول عليه السلطة لسكوتهم عن حقوقهم.

 

سفير فرنسا بالجزائر ومدير المخابرات سابقا، برنار باجولي، أطلق أوصافا على الرئيس بوتفليقة (يتم الإبقاء عليه في الحكم اصطناعيا) وعلى حالة النظام بالجزائر، اعتبرها البعض "مسيئة للجزائر". أنت هل ترى الأمر كذلك أم أن كلام باجولي لا يعدو واقعا يعرفه الجميع ويرددونه في مجالسهم؟ وهل باجولي نقل برأيك موقف الحكومة الفرنسية؟

 

لم يأت باجولي بأي جديد فيما قاله عن الرئيس وعن النظام الجزائريين، والحقيقة أن فرنسا والقوى الأجنبية عموما ترافق الأنظمة المستبدة وهي بالتالي مسؤولة عن ممارسات هذه الأنظمة مثل تزوير الانتخابات. ولكن الظرف الذي جاء فيه كلام باجولي يدعونا إلى الاعتقاد بأن أشخاصا طلبوا منه أن يصرح بما صرح به.

 

ماذا تقصد؟

لا ينبغي النظر إلى باجولي على أنه سفير فرنسا سابقا، وإنما إلى صفته كمدير للمخابرات الخارجية سابقا، بمعنى أنه تحدث عن الجزائر من موقع مسؤول يملك معلومات عما يجري بها. هذا أولا، وثانيا باجولي خرج من المسؤولية منذ عام فقط، وعادة يتقيد أي مسؤول على هذا المستوى بواجب التحفظ لثلاث سنوات على الأقل، لهذا يستحيل أن تصدر عن باجولي مثل هذه التصريحات من دون أن يتعلق الأمر باستراتيجية تواصل، أما من أوعز له بالحديث عن الجزائر فلا علم لي.

 

سفير فرنسا الحالي قال إن باجولي تحدث باسمه وإن ما قال لا يلزم حكومة بلاده في شيء؟

رسميا كلامه لا يلزم فرنسا، ولكن ندرك جيدا في أي سياق تنخرط مثل هذه المواقف، وارتباطها بالظروف والتوقيت الذي تصدر فيه. الشيء المؤكد أن قائد جهاز مخابرات لا يمكن أن يقول مثل هذا الكلام هكذا اعتباطا ولم يمر على تقاعده إلا عام واحد، خاصة عندما يتعلق الأمر بالجزائر والعلاقات بالغة الحساسية التي تربطها بفرنسا.

 

ما الهدف من تصريحاته؟ لماذا يخوض في صحة الرئيس بوتفليقة وهو يعلم حدة حساسية السلطة في الجزائر بشأن هذا الموضوع بالذات؟

وحدهم الذين يقفون وراء هذه العملية من يملكون سر تصريحات باجولي. أنا من جهتي أحتفظ بقراءتي لما حدث، ومفادها أن القوى الأجنبية استحكم فيها اليأس من أوضاع الجزائر، فهي تلاحظ عدم وجود أي تغيير رغم تفاقم المشاكل، وتلاحظ غموضا كبيرا يلف رئاسيات 2019، وغياب اهتمام المواطنين بالانتخابات. وبما أن الجزائر تقع بالضفة الجنوبية للمتوسط، فهي ليست بعيدة عن فرنسا وإسبانيا وإيطاليا، وهي بالنسبة لهذه البلدان يمكن أن تكون مصدر مخاطر وتهديدات.

 

هل تعطي مصداقية للخطاب الذي يفيد بأن رئيس الجزائر "تصنعه قوى غربية"، باريس وواشنطن أساسا؟

هذا الطرح لا أؤمن به، ما أعرفه أن القوى الخارجية تتعامل مع نظام الجزائر وترافق رجاله ولكن لا تصنعهم، والقوى الغربية في نظري لا تعرف من هم رجال النظام ومؤكد أنها تواجه صعوبة في فهم ماذا يجري ومن سيأتي بعد بوتفليقة. وفي إطار الصراع بين أجنحة النظام، يحاول بعضها دعم موقعه بفضل علاقات مع فرنسيين وأمريكيين، هذا منطق يتعامل به ويوظفه بعض المسؤولين عندنا. بوتفليقة نفسه لعب على هذا الوتر لما جيء به إلى الحكم، بمعنى أنه وصل إلى الحكم ليعيد الجزائر إلى الساحة الدولية بفضل شبكة علاقات دولية مفترضة يملكها.

 

هل تعتقد أن كثرة الأحزاب والتنظيمات التي تدعو بوتفليقة إلى تمديد حكمه مؤشر على أن الأمر حسم في الرئاسة وبالتالي تم إطلاق "صافرة" الترويج للعهدة الخامسة؟

إذا لم يقع طارئ صحي سيترشح بوتفليقة من جديد، بمعنى إن لم تزدد حالته تدهورا.

 

هل تظن أن ترشحه من جديد مرتبط بإرادته هو فقط، أم سيكون في شكل تسوية مع طرف أو أطراف أخرى؟

بوتفليقة اشتغل خلال سنوات حكمه على إضعاف النظام، وأقصى كل الفاعلين السياسيين ممن يطمحون إلى السلطة، وبذلك وصل النظام إلى ما يشبه حالة تصحر، إذ لا يوجد من داخله من يظهر أنه بإمكان أن يستخلفه. بعبارة أخرى، وضع بوتفليقة النظام في موقف حيث لم يعد لرجاله خيار آخر غيره. لاحظ أنه في 2014 كنا نسمع بأن عبد المالك سلال (وزير أول آنذاك) قد يرشحه النظام إذا عزف بوتفليقة عن الرابعة، بينما الوضع الآن مختلف..

 

مازلنا في هذا التوجه، سيد محسن. نسمع بأن أويحيى يمكن أن يكون بديلا..

سيكون خيارا الأكثر سوءا. في كل الحالات أرى أنهم لم يجدوا بديلا. في وقت سابق، كان هناك فاعلون في السياسة من صنع النظام يترقبون أن يقع عليهم الاختيار من طرف العسكر، في مثل هذا الظرف الذي نعيشه والذي يسبق الرئاسيات.. حتى هؤلاء لم يعد لهم أمل في الترشح!


02/10/2018
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Colloque des Femmes maghrebines à Zeralda

Allocution du président du #RCD#Mohcine #Belabbas, à l’ouverture du colloque sur la promotion de la participation politique et économique de la femme dans les pays de l’Afrique du Nord

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Mesdames et messieurs 
Honorables invités,
Chers ami (e) s
Bonjour et bienvenu (e) s,
C’est un grand plaisir pour moi de m’adresser à vous dans le cadre de cette séance d’ouverture de notre colloque international sur la promotion de la participation politique et économique de la femme dans les pays de l’Afrique du Nord. Un sujet qui nous interpelle plus que jamais eu égard du rôle de la femme dans la société et des contraintes qu’elle affronte pour garantir son émancipation de juré et dans les faits. Un sujet sur lequel quelques avancées très inégales ont été réalisées dans nos différents pays ces dernières années. Des avancées symboliques pour l’essentiel puisque la présence de la femme dans les centres de décisions demeure encore marginale.
Dans ce registre de la symbolique, nos dirigeants excellent pour convoquer l’Histoire nationale et le rôle important de la femme dans les moments charniers de la longue lutte de notre peuple, le temps d’une célébration sans lendemains. L’évocation du courage et du sacrifice de Fadhma N’Soumer ou de Hassiba ben Bouali pour rester dans les plus citées dans le discours officiel algérien ne se traduit pas par des mesures politiques concrètes en vue de rétablir dans ses droits la moitié de notre peuple. 
Pourtant, malgré la restriction des libertés et la répression contre les activités publiques, les femmes ont été de tous les combats pour la démocratie et l’égalité. A travers les organisations clandestines ou les collectifs féministes, les femmes ont été à l’avant-garde de la lutte contre le parti unique et la codification de leur infériorité à travers l’adoption du code de la famille par l’Assemblée du FLN en 1984. Objet de la haine intégriste, elles seront les cibles du déchainement des groupes islamistes armés durant toute la décennie rouge.
Au lendemain de l’indépendance, dans une société ravagée par la guerre, les privations, l’aliénation de 132 ans de colonialisme et le repli sur soi dans un conservatisme souvent instrumentalisé, les Algériens n’ont pas hésité à mettre leurs filles dans les écoles. Plus que cela, nos parents ne voyaient aucun autre salut pour sortir du sous-développement et du déclassement individuel en dehors de l’acquisition du savoir et de l’instruction équitable pour les garçons et pour les filles. C’est le pouvoir du parti unique, dans le souci de sa reproduction qui a bradé l’école des lumières pour la livrer aux forces rétrogrades montantes et en faire un lieu d’embrigadement idéologique qui renvoie la femme au moyen âge et assigne au citoyen le simple rôle de croyant en attente d’un paradis dans l’au delà. 
Chers amis
Dans ce colloque, il sera aussi question de comparer les évolutions dans chacun de nos pays. En Algérie, pays que je connais le mieux, le pouvoir a introduit en 2012 des mesures transitoires garantissant des pourcentages ou quotas d’élues femmes à l’Assemblée nationale et dans les assemblées locales. Il n’en est pas de même au niveau du conseil de la nation (sénat), y compris dans le tiers désigné par le chef de l’Etat puisque seule 10 femmes ont été retenues et aucune femme élue, ce qui représente à peine 6% du total des membres de la chambre haute. Il en est de même pour le corps des walis et walis délégués où seules 03 femmes ont été nommées sur les 71 activant dans l’administration territoriale, soit 4%. Le corps diplomatique n’est pas en reste puisque, à ma connaissance, seules deux femmes figurent parmi les plus de 100 ambassadeurs représentant l’Etat à l’étranger. Je peux parler aussi du gouvernement ou des administrations et entreprises publiques où les femmes accèdent rarement aux hauts postes de responsabilité. Même si des femmes se sont imposées dans plusieurs domaines de la vie économique et sociale, notamment dans l’enseignement, la magistrature et la santé, elles restent largement marginalisées puisqu’elles ne représentent que 17% de la population active contre 82% pour les hommes selon des statistiques officielles. Pourtant, l’article 36 de la Constitution souligne l’engagement de l’État à « promouvoir la parité entre les hommes et les femmes sur le marché de l’emploi. L’État encourage la promotion de la femme aux responsabilités dans les institutions et administrations publiques ainsi qu’au niveau des entreprises ». Les chiffres cités, à titre d’exemples, démontrent qu’on est loin de la parité !
En un mot, la sous-représentation et la qualité de cette représentation des femmes dans le paysage social, économique et politique est une réalité flagrante. Les pays de l’Afrique du Nord ne peuvent pas et ne doivent pas rester en marge de l’évolution mondiale. Toutes les études sérieuses des organismes internationaux attestent que les niveaux de développement et de prospérité atteint par les pays sont proportionnels aux degrés de l’implication des femmes dans les politiques publiques, de sa formulation à sa mise en œuvre. 
Personne ne s’y trompe, même dans les pays où par moment le pouvoir politique a manifesté la volonté d’aller de l’avant pour consacrer l’égalité, comme en Tunisie par exemple, partout où les progrès ont été obtenus, ils sont avant tout l’œuvre du dynamisme des collectifs féminins et des luttes démocratiques. C’est le cas notamment dans les années 1980. Les régimes en place, dans chaque pays, veillent plutôt à éviter « la contagion » dans tous les aspects liés aux progrès démocratiques arrachés dans l’un pays de nos pays. L’échange et la construction d’un réseau inter maghrébin sur cette question et sur d’autres ne peut que renforcer des synergies pour la reconnaissance complète et effective de la citoyenneté de la femme.
Un autre problème et non des moindres, est celui de la violence que subissent les femmes dans les foyers, dans les entreprises et dans les espaces publics. Si le phénomène n’est pas spécifiquement nord africain, en Algérie, par exemple, l’abandon, par les institutions de l’Etat de nombreux espaces publics comme l’école et les médias lourds au profit des forces rétrogrades, donne lieu à un bigotisme ambiant qui désigne la femme comme le mal absolu. Cette violence contre laquelle doivent se liguer toutes les forces de progrès est le thème transversal aux communications programmées pour cette journée. 
Chers amis
Le RCD est un parti politique qui milite pour réunir la majorité autour de son programme politique. Il n’a pas pour vocation d’accéder au pouvoir au nom de la défense d’une question parcellaire ou sectorielle, aussi importante soit-elle. Notre combat pour le recouvrement de l’identité amazigh du peuple algérien et de l’espace nord-africain eu général procède à la fois du rétablissement de l’Histoire de notre peuple et de l’égalité en droits de ses composantes cultuelles et linguistiques. Nous militons et nous revendiquons notre combat pour l’égalité en droits entre les hommes et les femmes parce qu’il n’y a pas de citoyenneté sans égalité juridique. C’est l’émancipation des peuples qui ouvre la voie au progrès, à la modernité et à la compétition politique démocratique.
Conscient des enjeux autour des franges opprimées de la population, le RCD, a, lors de son dernier congrès, tenu le mois de février 2018, mis en place des structures organiques pour les femmes et la jeunesse. C’est le rôle de ces catégories particulières d’investir le combat politique et d’en créer d’autres espaces. Parti progressiste, le RCD qui milite pour la promulgation de lois civiles pour tous sans aucune discrimination est partie prenante de ce combat.
Aujourd’hui, c'est-à-dire dans ce colloque, notre ambition est d’offrir aux femmes de nos pays un espace d’échanges et de débat qui établit des constats mais surtout qui fait place aussi au présent et à l’avenir. Une occasion d’échanger sur les multiples violences que subissent les femmes notamment le harcèlement au travail et dans la société, les mauvais traitements infligés par leur partenaire et, dans le milieu familial, les mariages forcés et précoces, le viol, les inégalités et discriminations dans l’accès à l’emploi et les niveaux de salaires…
C’est aussi un moment privilégié pour faire le point sur les luttes et les acquis et, mettre en relief la résistance et l’engagement incontestables de la femme pour la quête du progrès social malgré un environnement, institutionnel et social, dominé par des hostilités, les préjugés, les stéréotypes et autres normes sociales tel le confort octroyé par des situations acquises. Cette pédagogie de la régression est hélas largement véhiculée par une certaine tendance des médias publics ou parapublics. 
Cette rencontre est aussi l’occasion d’échanger sur les moyens à mettre en œuvre pour donner plus de résonnance à un combat pour des droits et enfin une opportunité pour renforcer les liens entre acteurs des pays nord africains car plus que sur toute autre question, nous devons avancer ensemble sur ce sujet.
Pour ma part, je reste convaincu que les femmes doivent investir tous les espaces. S’engager dans la politique, briguer des postes dans les institutions politiques, dans les entreprises économiques, conquérir l’espace public…. C’est ce genre d’engagement qui a conduit des femmes dans un village de Kabylie, Ahrik, à concrétiser la construction et la mise en service d’un centre de soins en prenant en charge y compris son financement. Ce genre d’initiatives doit être encouragé, valorisé et démultiplié. 
Les communicantes à ce colloque ont toute la compétence et l’expérience nécessaire pour nous entretenir sur les thématiques à l’ordre du jour. Elles sont universitaires ou, pour certaines d’entre elles, expertes sur la question. Elles ont occupé des hautes fonctions de responsabilités dans les institutions politiques pour d’autres. Elles sont surtout des femmes engagées. 
Pour notre part, nous serons encore une fois aujourd’hui à l’écoute de vos analyses, questionnements et suggestions en relation avec les thématiques programmées dans ce colloque et nous nous engageons, je tiens à le redire, à multiplier ce genre d’événements et intégrer le fruit de nos échanges dans la feuille de route et le plan d’action de notre parti.
Je souhaite plein succès à vos travaux 
Je Vous remercie
Mohcine BELABBAS
Président du RCD

 

16/09/2018
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